INITIATION AU ZOHAR ou LIVRE DE LA SPLENDEUR

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A'MALEQ

 

 

Albert Soued – janvier 2005

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Origine du nom

 

A'maleq fait partie de ce qu'on appelle le "é'rev rav", la multitude mélangée, issue de la semence du serpent qui a copulé avec Eve. A'maleq est le petit-fils d'Esaü.

La première occurrence biblique dans Genèse 36/12 donne la généalogie d'Amaleq. Il est un fils du couple Eliphaz/Timnaa', Eliphaz étant lui-même le fils du couple Esaü/A'dah.

Sur le plan sémiologique, on peut séparer dans le nom "a'mal" et "qouf", ce qui donnerait "utiliser la hache avec force". Par ailleurs l'anagramme du nom donne "méqoulaa'", soit "lancé avec une fronde". Les équivalents numériques du nom qui vaut 240 sont "mar", l'amer, "sefeq", le doute, "a'm nessekh" ou "sémel", le peuple de l'idole.

On peut aussi lire ce mot comme "a'm a'leq", le peuple suceur de sang.

Sur le plan géographique, le peuple A'maleq se situe au Sud de Gaza, à la frontière égyptienne…

 

Le Pentateuque

 

Quatre références caractérisent les liens entre Israël et A'maleq.

 

- Exode 17/8-16, chapitre qui précède celui de Yitro. Il y a une bataille que livre Josué à A'maleq au lieu-dit Réfidim. Le texte précise que l'assise divine a été attaquée, le fondement du divin est menacé. Il précise également que cette bataille que livre Josué devant Moïse et devant D., n'est qu'un épisode d'une guerre permanente qu'Israël doit livrer contre A'maleq à chaque génération, sans faiblir.

La description de cette bataille montre qu'il ne faut jamais "baisser les bras" devant A'maleq, sinon il va prévaloir sur soi.

Cet épisode est une première rencontre et un avertissement.

 

- Nombres 13/29: les explorateurs envoyés par Moïse à Canaan rencontrent A'maleq dans le Négev. Suit la liste des autres peuples rencontrés.

"A'maleq" est le peuple qui a été effacé de la terre lors du déluge, celui qui est issu de la 4ème captivité, la romaine, celui qui devient un chef par la force et si la terre est pleine de violence, il en est la cause. A'maleq est assimilé au Serpent, aux dieux "étranges".

Les "Néfilim" sont ceux qui se sont unis aux filles de l'homme, ceux qui ont calomnié l'homme devant D., avant que l'homme ne soit créé, ceux qui forniquent sans discernement. Ayant reçu leur part dans ce monde-ci, ils n'ont aucune part dans le monde à venir.

Les "Giborim" sont des hommes forts, des hommes de renom. Ce sont ceux qui ont voulu construire une cité pour se faire un nom. Ils érigent des écoles, des synagogues, y placent des rouleaux avec de riches ornements…pas pour D., mais pour que leur nom y apparaisse, y brille. Ils attirent ainsi vers eux les forces du mal, et ces forces viennent à bout du peuple d'Israël qui doit rester humble comme la poussière.

Les "Réfa-im", ceux qui voient Israël en difficulté et l'abandonnent, même s'ils ont les moyens de l'aider. Ils négligent la Torah et, quand ils étudient, c'est pour se faire bien voir des autres et pour s'en vanter devant les "goyim". "Ce sont des ombres qui ne peuvent s'élever et qui seront effacées le jour de la Rédemption".

Les "A'naqim" ou géants traitent avec mépris les gens qu'on désigne comme "les colliers pour ton cou" (les Justes) et cherchent à faire régresser le monde. On les assimile souvent aux précédents.

Ces 5 catégories de peuples ramènent l'univers vers l'état de Tohou-Bohou (chaos) et sont à l'origine de la destruction du Temple. Mais du Tohou-Bohou sortira la lumière, lorsque D. se révélera à nouveau. Alors ces peuples seront éliminés du monde.

La Rédemption ne peut être complète qu'avec la disparition d'A'maleq, car on a la promesse "D. fera la guerre à A'maleq de génération en génération".

 

- Nombres 24/20 est une interférence avec Bilaa'm qui refuse de maudire Israël, bien que le roi Balaq lui ait demandé expressément de le faire, lui faisant miroiter honneur et argent. Bilaa'm confirme sa prédiction et sa bénédiction d'Israël. Dans sa vision, il voit A'maleq: "A'maleq était le premier des peuples, mais son avenir est voué à la perdition"

 

- Deutéronome 25/17-19 est la recommandation la plus importante de la Bible faite au peuple d'Israël: "Souviens-toi de ce que t'a fait A'maleq; tu effaceras la mémoire d'A'maleq sous le ciel, ne l'oublie pas!" Or le roi Saül l'a oublié, ayant épargné A'maleq lors d'une bataille. Il le paiera cher, puisqu'il perd la couronne et la vie.

 

Moïse

 

Moïse a essayé en vain de convertir le "érev rav" (peuple issu de la semence de Caïn) lors de la traversée du Sinaï. Le seul kénite converti a été le grand prêtre des païens Yitro. Le peuple mélangé "E'rev Rav" a incité le peuple hébreu à ériger le Veau d'Or; il a incité à la chute et à la cassure des tables de la loi; il a incité Moïse à frapper le rocher pour obtenir de l'eau, alors que D. avait demandé qu'il lui "parle".

 

L'insolence

 

La rencontre avec A'maleq à Réfidim est une rencontre avec l'insolence. A'maleq est embusqué, attaque par derrière et se jette sur les traînards. Le sens de Réfidim est "ceux qui soutiennent", c'est à dire les 2 hommes Aharon et H'our qui soutiennent Moïse dans ses convictions et qui ont permis une fin de bataille victorieuse.

Nous avons d'un côté l'Arbre de Vie (dont l'image est Moïse, son frère Aharon et son neveu H'our) qui puise sa force dans les tribus (les 12 sources) et qui donne de l'ombre et de la nourriture à 70 nations (les 70 palmiers). De l'autre côté, l'insolence des eaux impures, celles de la divination (image de l'âne) et de la sorcellerie (image du taureau) auxquels s'attachent les nations païennes pour vivre; mais ces voies mènent vers l'Autre Côté, celui du mal, c'est pourquoi il faut éviter de labourer avec un attelage hybride âne/taureau.

L'insolence d'A'maleq a fait que c'est la première nation qui n'a pas craint de déclarer la guerre à Israël, n'ayant aucune crainte de l'Eternel, contrairement aux autres nations.

 

 

A'maleq en soi

 

A'amleq est aussi le mauvais penchant, les mauvaises pulsions en nous auxquelles on s'attache; d'où la guerre d'en haut, mais aussi la guerre d'en bas.

 

 

Albert Soued – janvier 2005

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