Datant des années 80, les dix réflexions qui suivent et que nous avons individualisées sont à l'origine d'un décodage particulier et inédit du Cantique des Cantiques du roi Salomon

PARCOURIR L'ARBRE DE VIE

Le double Yod caractérise le nom divin

La Tradition distingue dans la lettre yod à la fois un point unique et deux aspects de cette même unité, qu'on peut assimiler à un double yod, comme si le point se dédoublait. 

D'après le "Livre du secret", composante du Zohar, le ''yod" représente le germe initial à partir duquel le monde s'est développé. Sur l'Arbre de Vie, il se situe dans le repère "Sagesse", début de la crainte et de la distance de Dieu. Ce "yod" d'En Haut est du côté masculin et il s'unit au "hé" féminin de l'attribut "Discernement" pour former le nom divin yod-hé ou "yah", union ayant lieu au repère de la "Connaissance" ou Daa't. Ce "yod" transcendant s'estompe et sa pointe est déjà dans l'attribut divin supérieur de la "Couronne" ou keter. Il resplendit par son aspect immanent dans l'attribut "Fondement" ou yésod, celui du Juste. Ce second "yod" est le signe de la matérialisation de l'existence. Il transmet l'influx d'En Haut vers le "hé" d'en-Bas, dans l'attribut "Royaume" ou Malkhout. Cet influx traverse le niveau de l'attribut central "Beauté" ou Tifeéret où se situe le lien-séparation "waw"; mais il s'y arrête, s'il y a transgression des préceptes moraux, notamment les dix commandements.

Dans la liturgie juive, le tétragramme yod-hé-waw-hé est parfois remplacé par le double yod.

Le double yod peut être également perçu comme la dualité de la Torah: la Torah orale, transmise de bouche à oreille est celle qui fait exister. La Torah écrite est réservée, donc cachée au plus grand nombre. Le double yod, de valeur vingt, est alors le symbole de toute la Torah. 

Le khaf annonce un Retour

La valeur numérique du double Yod est équivalente à celle de la lettre Khaf, dont la valeur est vingt. L'Arbre de Vie de Yod est un cheminement de l'influx d'En Haut le long de dix séphirot en zig zag ou en spirale, depuis la Couronne jusqu'au Royaume. L'Arbre de Vie de Khaf est le cheminement "aller et retour" le long des mêmes repères, mais avec un retour à l'état primordial.

Après l'éloignement, le Retour peut être provoqué par une extrême détresse ou par une suprême joie de l'âme qui, retranchée dans ses limites, amorce alors un changement. La prière, l'étude, les bonnes œuvres sont les moyens de ce retour sur soi ou vers la Source de tout; la méditation ou la contemplation sont des moyens d'accélérer le Retour, témoignant d'une certaine impatience.

Khaf est la paume de la main, protégeant ou bénissant; elle aide ou freine ce Retour.

 

Albert SOUED - 1985

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