Datant des années 80, les dix réflexions qui suivent et que nous avons individualisées sont à l'origine d'un décodage particulier et inédit du Cantique des Cantiques du roi Salomon 

L'ARCHE ET LE MOT

 D'après la Tradition, lors du Déluge, lorsqu'il fallut faire entrer dans l'Arche de Noé, la famille de celui-ci, ainsi que toutes les espèces animales et végétales, pour les préserver de la destruction, un gros animal ne put entrer par la porte de l'Arche, le "réém" (buffle?). Alors pour le sauver, on l'attacha par une corde à l'Arche et on le tira, le réém fendant les eaux du Déluge.

"Tébah" ou taw-bet-hé est l'Arche mais elle signifie aussi "le mot". Le gros animal "réém" ou resh-aleph-mém est l'anagramme du mot "amar", le dire, mais aussi la parole primordiale créatrice. Pour faire le lien avec notre histoire, cette parole créatrice est trop importante et ne peut entrer dans "le mot" construit par les hommes. Elle a dû être tirée dans le temps et dans l'espace comme le gros animal, en dehors du langage humain, jusqu'au jour où une porte suffisamment grande s'est ouverte vers l'extérieur pour exprimer quelque chose "davar", une parole organisée "dibour" dans l'immensité du désert du Sinaï "midbar": c'est le don de la Torah, verbe mais aussi lumière.

La "Parole" est alors entrée dans le "mot" qui se dit aussi "milah", circoncision ou "proche du souffle". La parole divine a alors peut-être trouvé sa place dans le langage humain, une fois qu'elle s'est organisée d'une certaine manière à travers la Torah. La circoncision est le signe du rapprochement entre les deux langages. Mais Torah qui s'écrit taw-waw-resh-hé est l'aboutissement du trait de lumière "orah" ou aleph-waw-resh-hé, dont le aleph a parcouru toutes les lettres de l'alphabet pour aboutir au Taw, signe de la lumière originelle dans l'Ecriture.

 

Albert SOUED - 1985R

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