INITIATION AU ZOHAR ou LIVRE DE LA SPLENDEUR
LA LIBERTE
SELON LE ZOHAR
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Genèse 27/40: "Mais tu ne vivras qu’à la pointe de ton épée; tu seras tributaire de ton frère. Pourtant, après avoir plié sous le joug, ton cou s’en affranchira (faraqta ou'lo)"
Rabbi Yéssé poursuivit son discours en citant Jérémie 46/27: "Pour toi, ô mon serviteur Jacob, ne crains rien; ne sois point alarmé, ô Israël! Car mon secours te fera sortir des régions lointaines et tes descendants de leur pays d'exil. Jacob reviendra, et il jouira d'une paix et d'une sécurité que personne ne troublera" – Il dit: quand Jacob quitta son père, il était conscient qu'il ne pouvait profiter des bénédictions faîtes avant longtemps et il en était troublé. Une voix lui souffla les paroles citées par Jérémie qui se poursuivent dans le verset 28: "Non, toi, tu n'as rien à craindre, mon serviteur Jacob, dit l'Eternel, car je serai avec toi. Dussé-je détruire de fond en comble tous les peuples, parmi lesquels je t'aurai relégué, que toi, je ne te détruirais pas. Je te frapperai avec mesure, mais n'aurai garde de consommer ta ruine".
D. ne l'abandonnera pas dans ce monde et arrivera un jour où les bénédictions se concrétiseront. Malgré le fait qu'Esaü asservira les enfants de Jacob (à Babylone, en Médie, en Grèce, à Edom…), D. les libèrera de ses mains et ce sont eux qui deviendront les maîtres.
(Zohar I/145b)
Genèse 41/14: "Pharaon envoya quérir Joseph, qu'on fit sur le champ sortir de la geôle; il se rasa et changea de vêtements, puis il parut devant Pharaon".
Il se changea par respect à la royauté. Rabbi Eléazar cite
le Psaume 105/23: "Puis
Israël vint en Egypte, Jacob alla séjourner dans le pays de H'am"- D. dirige les événements de manière à adoucir leur
sévérité. On sait l'amour porté par D envers nos ancêtres et, pour éviter que
Jacob ne vienne en Egypte, enchaîné, D. a fait de Joseph un maître de l'Egypte
et les tribus y ont été accueillies avec distinction. Et Jacob est arrivé comme
un roi. Le destin de Joseph a permis ainsi la confirmation de l'Alliance,
puisque nous avons dans Psaume 105/20: "Le roi donna ordre d’ouvrir sa
prison, le souverain des peuples, de faire tomber ses chaînes".
Selon Rabbi Shiméon, l'expression "souverain des peuples"
fait allusion à l'ange rédempteur, souverain des êtres terrestres, envoyé sur terre pour libérer Joseph.
(Zohar I/195b)
Genèse 41/16: "Joseph
répondit à Pharaon en disant: "Ce n'est pas moi, c'est Dieu, qui saura
tranquilliser Pharaon (yaa'né et shalom
phareo'= qui donne à Pharaon une réponse de paix)"
Rabbi Hiya poursuit en citant Ecclésiaste 3/11: "Il a fait toute chose excellente à son heure; il a mis aussi dans le cœur de l'homme le sens de la durée, sans quoi celui-ci ne saisirait point l'œuvre accomplie par Dieu du commencement à la fin", disant heureux les hommes qui travaillent la Torah et apprennent à voir le monde avec l'œil de la Sagesse. Tout ce que D. a formé dans le monde a un niveau de contrôle qui le dirige soit vers la droite, soit vers la gauche, et le libre-arbitre de l'homme lui permet de choisir sa direction. Heureux les Justes qui, grâce à leurs bonnes actions, attirent sur eux et sur le monde tous les bienfaits, car ils sont attachés au niveau qu'on appelle "temps de paix", niveau "kol=tout" qui brille en son temps "e'th". Malheur aux pécheurs qui n'ont pas le sens du temps et qui choisissent le mauvais sens qui n'a aucun bienfait sur le monde; ils doivent se réjouir des conséquences de leur action, comme un oiseau qui tombe dans un piège, comme il est écrit dans Ecclésiaste 3/12: "J'ai reconnu qu'il n'y a pas de plus grand bien que de s'égayer et de se faire une vie heureuse" & 9/12: "L'homme ne connaît même pas son heure, pas plus que les poissons pris dans le filet fatal et les oiseaux pris au piège. Tout comme ceux-ci, les hommes sont retenus dans les lacets, au moment du désastre fondant soudainement sur eux"
(Zohar I/195b)
Genèse 41/46:
"Or, Joseph avait trente ans
lorsqu'il parut devant Pharaon, roi d'Egypte. Joseph, étant sorti de devant
Pharaon, parcourut tout le pays d'Egypte"
Quant à lui, rabbi Shiméo'n commenta le verset de l'Ecclésiaste 9/9: "Jouis de la vie avec la femme que tu aimes, tous les jours de l'existence éphémère qu'on t'accorde sous le soleil, oui, de ton existence fugitive, car c'est là ta meilleure part dans la vie et dans le labeur que tu t'imposes sous le soleil" – Il explique que jouir de la vie concerne le monde à venir, car heureux l'homme qui peut y parvenir dans sa plénitude. La femme aimée est la Communauté d'Israël, comme il est dit dans Jérémie 31/3: "De nouveau je t'édifierai et tu seras bien édifiée, vierge d'Israël; de nouveau tu iras, parée de tes tambourins, te mêler aux danses joyeuses"-
"La meilleure part de la vie" correspond à
l'association soleil/lune, quand il n'y a pas de séparation entre eux. Le texte
continue ainsi dans le verset 10: "Tout ce que tes propres moyens permettent à ta main de
faire, fais-le; car il n'y aura ni activité, ni projet, ni science, ni sagesse
dans le Cheol, vers lequel tu te diriges". On peut se demander si l'homme est vraiment libre de faire ce que bon lui
semble; en fait l'homme agit avec force quand son âme supérieure "néshamah"
le guide dans ce monde-ci et lui fait
gagner le monde à venir.
(Zohar I/195b)
Exode 12/29: "Or, au
milieu de la nuit, le Seigneur fit périr tout premier-né dans le pays d'Égypte,
depuis le premier-né de Pharaon, héritier de son trône, jusqu'au premier-né du
captif au fond de la geôle et tous les premiers nés des animaux"
Il est écrit dans
le Cantique des Cantiques 3/6: "Qu'est-ce ceci qui s'élève du désert
comme des colonnes de fumée, mêlées de vapeurs de myrrhe et d'encens et de
toutes les poudres du parfumeur ?" Cette fumée est le symbole de la
Couronne d'en bas (a'theret ou Malkhout),
appelée aussi "zoth" ou "femme"
comme il est écrit dans Genèse 2/23: "Et l’homme dit: "Celle-ci, pour
le coup, est un membre extrait de mes membres et une chair de ma chair; celle-ci sera nommée Ishah, parce qu'elle a été prise de Ish".
Cette couronne
préside au milieu de la nuit, de manière qu'elle soit vue comme blanche par
Israël et comme noire par les païens, mais ne peut agir si la nuit n'est pas
divisée (lih'loq layla),
car c'est dans la 2ème partie de la nuit que sont exécutés les
jugements. Les "premiers nés "sont en relation avec les 3 niveaux
d'impureté, avec leur pouvoir, grâce auxquels Pharaon – lui-même le plus vil
des magiciens – a cherché à piéger les Israélites, subtilement et
inextricablement, afin qu'ils ne soient
plus jamais libres. C'est là que le SbS s'est révélé en relâchant tous les liens de l'impureté
et cassa les couronnes de la magie pour que Ses enfants puissent se libérer,
d'où Jérémie 10/7: "Qui ne te vénérerait, ô Roi des nations, comme cela
t'est dû? Assurément, parmi tous les sages des nations et dans tous leurs
royaumes, nul n'est semblable à toi"
(Zohar
II/37b-38a)
Exode 13/18: "Dieu fit
donc dévier le peuple du côté du désert, vers la mer des Joncs et les enfants
d'Israël partirent en bon ordre du pays d'Égypte"
Rabbi Yitsh'aq et rabbi Yéhoudah
voyageaient entre Ousha et Loud,
accompagnés d'un chamelier nommé Yossi. Sur la route
ce dernier eut une conduite amorale avec une païenne qui ramassait des herbes
dans le champ voisin. Les 2 rabbis furent choqués et rabbi Yéhoudah
s'exclama: renonçons à notre voyage et rentrons car D. nous a donner le signe
que nous ne devions pas continuer à nous lier à ce méchant homme, ni converser
avec lui. Ils changèrent de route et en chemin ils s'enquirent sur lui: sa mère
était païenne et son père illégitime. Ils bénirent D. de les avoir sauvés de
cette malheureuse équipée.
Rabbi Ish'aq cita le Psaume 37/1: "De David. Ne jalouse
pas les malfaiteurs, ne porte point envie aux ouvriers d’iniquité (o'ssé a'vla)"- les ouvriers
d'iniquité, contrairement aux pécheurs ou aux méchants, sont ceux qui se
rendent impurs et souillent les autres. Rabbi Yéhoudah
dit: on doit faire attention de ne pas se faire des amis (réim)
parmi ceux-là (méréim), car on en souffrirait et on
serait inclus avec eux lors des jugements. En fait, notes bien que si la
"multitude mélangée" (é'rev rav) ne s'était pas mêlée aux Israélites, le péché du veau
d'or n'aurait jamais été commis et les enfants d'Israël n'aurait pas eu à en
souffrir. Ils auraient été des anges purs, libres
de tout péché, libres de toute mort et libres de toute domination terrestre, comme ce qui était prévu. Mais ce péché entraîna la mort
et la soumission, la brisure des tables de la loi et des milliers furent
massacrés. Et c'est à cause de cela que les enfants d'Israël sont nommés
"le peuple" et non "mon peuple"…
(Zohar II/45b)
Exode 19/25: "Moïse redescendit
vers le peuple et lui en fit part"
Rabbi Yéhoudah dit: 50 jours sont passés entre l'Exode et le don
de la Torah. Pourquoi ? Pour que le nombre de jours corresponde au nombre
d'années du Jubilé, comme il est écrit dans Lévitique 25/10: "Vous sanctifierez
cette cinquantième année, en proclamant, dans le pays, la liberté pour tous ceux qui l'habitent: cette année sera pour vous le Jubilé, où chacun de vous
rentrera dans son bien, où chacun retournera à sa famille" – Rabbi Shiméon remarque
que c'est grâce au Jubilé qu'Israël quitta l'Egypte, en ce sens que la divine libération vient du côté du Jubilé (Binah ou discernement) et du
même côté est parti le jugement des Egyptiens. C'est pourquoi la délivrance est
mentionnée 50 fois dans le Pentateuque, dans des expressions telles que "je
vous ai sorti de la terre d'Egypte"
(Zohar
II/83b-84a)
Exode 37/1: "Betsalel exécuta l'arche en bois de chittîm. Elle avait deux coudées et demie de long, une
coudée et demie de large, une coudée et demie de haut"
Rab H'anouna dit que pour insister sur l'unité on prolonge la
prononciation du mot "eh'ad", jusqu'à
relier le bas au haut. Et cette unité représentée par le chariot divin mène à
l'infini "ayn sof".
Si à la suite de la récitation du "shémaa' Yisrael.." (écoutes Israël) on lit le récit de la sortie d'Egypte, c'est
parce que la Présence divine a accompagné les enfants d'Israël dans l'exil
égyptien et tant qu'elle est en exil, il ne peut y avoir "unité".
Mais la rédemption accompagnée de signes
et miracles l'a libérée, afin qu'elle
puisse rejoindre son divin époux (tifeéret).
Le verset suivant
du Lévitique 21/7: "Une femme prostituée ou déshonorée, ils ne
l'épouseront point; une femme répudiée par son mari, ils ne l'épouseront point:
car le pontife est consacré à son Dieu" sert de moyen mnémotechnique.
(Zohar II/216b)
Lévitique 4/22: "Quand un prince a péché en faisant, par inadvertance, quelqu'une des choses que l'Éternel son Dieu défend de faire, et se trouve ainsi en faute"
Rabbi Ish'aq remarqua que
d'habitude les versets relatifs au grand prêtre (kohen
gadol) ou à la congrégation des fidèles (é'dat bné yisrael)
commencent par la conjonction "si", mais pas "quand". Ainsi
dans Lévitique 4/3: "si
(im) c'est
le pontife-oint qui a péché, au détriment du peuple, il offrira au Seigneur,
pour le péché qu'il a commis, un jeune taureau sans défaut, comme expiatoire". La raison est qu'il est exceptionnel qu'un grand
prêtre pèche, car il se sent responsable vis-à-vis de son Maître vis-à-vis
d'Israël et vis-à-vis de chacun. De même il est rare que l'ensemble de la
congrégation pèche par le même péché, car si certains pèchent, les autres ne le
font pas. Le cas du prince est différent, car son pouvoir le rend orgueilleux,
et il est sûrement amené à pécher, d'où la conjonction "quand" qui
est assurée, plutôt que "si" qui est conditionnelle.
Rabbi Yéhoudah explique autrement en citant Exode 35/27: "Quant
aux phylarques (néssiim), ils apportèrent les pierres
de choham et les pierres à enchâsser avné shoham wéavné
milouim), pour l'éphod et le pectoral"-
Pourquoi laisse-t-on aux princes le soin d'apporter ces pierres, alors que par
ailleurs il est donné ordre à tout un chacun, d'apporter des offrandes à D., y
compris les pierres d'onyx, selon son cœur ? (v. 35/4-9).
La raison est que
D. a dit : bien qu'il soit demandé à tous de faire une offrande volontaire et libre, laissez cela aux princes. Pourquoi ? Parce qu'ils sont
nés sur la poitrine du Grand Prêtre. Laissez les orgueilleux apporter ces
pierres précieuses qui décorent la poitrine du Grand Prêtre, de manière à
assurer leur repentir.
(Zohar III/23a)
Lévitique 25/4:
" mais, la septième année,
un chômage absolu sera accordé à la terre, un sabbat en l'honneur de l'Éternel.
Tu n'ensemenceras ton champ ni ne tailleras ta vigne"
Rabbi Eléazar
commente alors le verset de l'Exode 21/2: "Si tu achètes un esclave
hébreu, il restera six années esclave et à la septième il sera remis en liberté sans rançon"
Chaque juif
circoncis qui porte en lui l'empreinte sainte se voit soulagé lors de l'année
sabbatique, car il y a droit autant que la terre. Lors de cette année il y a repos et liberté, repos pour tous, pour l'esprit et le corps, pour le
"hé" (binah) d'en haut comme pour le "hé" d'en bas (shékhinah). Le "hé" d'en haut c'est 7 fois 7
années, celui d'en bas, seulement 7 années, l'un c'est Yovel
(jubilé), l'autre c'est le sabbatique, mais en regardant de près on s'aperçoit
que ce sont les mêmes, l'unité.
L'esclave doit
également participer et partir "sans rançon". Qu'est-ce ? Les mots
ont le même sens que dans Nombres 11/5: " Il
nous souvient du poisson que nous mangions pour
rien en Egypte, des concombres et des
melons, des poireaux, des oignons et de l'ail", c'est-à-dire sans faire une bénédiction, car en Egypte le joug
divin ne s'exerçait pas sur eux. Joug divin ? Comme un taureau a besoin d'un
joug pour travailler, l'homme en a besoin aussi pour le service divin et doit
l'accepter librement, sinon il ne peut pas servir D. Mais ce joug ne peut
s'exercer sur quelqu'un qui est au service d'un autre et ne s'applique pas aux
esclaves. Ainsi les Hébreux, esclaves en Egypte, ne bénissaient pas D pour la
nourriture mangée. Une fois libéré,
l'esclave peut alors recevoir le joug d'en haut, celui qui l'a libéré du joug
d'en bas. Si un homme refuse de devenir
libre, il compromet le passage vers le service de D et son corps subit une
tare.
(Zohar III/108a)
Lévitique 26/44: "Et
pourtant, même alors, quand ils se trouveront relégués dans le pays de leurs
ennemis, je ne les aurai ni dédaignés ni repoussés au point de les anéantir, de
dissoudre mon alliance avec eux; car je suis l'Éternel, leur Dieu!"
Rabbi Yossi dit: si j'étais venu écouter seulement ce qui vient
d'être dit cela aurait comblé mon attente. Il poursuivit: un fils honore son
père, comme écrit dans Malachie 1/6: "Le fils honore son père,
l'esclave son maître. Si je suis un père [pour vous], où sont mes honneurs? Si
je suis un maître, où est la vénération qui m'est due? Ainsi vous parle
l'Eternel-Cebaot, à vous, ô pontifes qui avilissez
son nom, et qui dites: "En quoi avons-nous avili ton nom?"- Nous
avons appris que lorsqu'un père est vivant, le devoir du fils est de l'honorer
avec de la nourriture et du vin. Est-il libéré
de cette obligation après sa mort ? Non,
car il est écrit dans exode 20/11: "Honore ton père et ta mère, afin
que tes jours se prolongent sur la terre que l'Éternel ton Dieu t'accordera"-
Si le fils suit
des voies perverses, il apportera sûrement la honte et le déshonneur sur son
père. Si sa conduite est droite et ses actions sont vertueuses, il l'honore
dans les 2 mondes, celui des hommes et celui de D.; et D. lui prépare alors un
trône. Un exemple est celui de Rabbi Eléazar qui a honoré son père durant toute
sa vie et encore plus après sa mort, par une conduite irréprochable, lui méritant
le monde à venir.
(Zohar III/116b)
Nombres 8/2: "Parle à
Aaron et dis-lui: Quand tu disposeras les lampes, c'est vis-à-vis de la face du
candélabre que les sept lampes doivent projeter la lumière"
Ce verset fait
allusion au soleil qui éclaire l'univers. Rabbi Abba
commenta le Psaume 89/16: "Heureux le peuple connaissant les chants de
victoire, cheminant, Eternel, à la lumière de ta face!"
Heureux Israël à
qui D. a donné la sainte Loi, et qui lui a enseigné Ses voies, comment s'y
attacher et comment suivre les préceptes de la Torah pour mériter le monde à
venir. Il l'a rapproché de Lui, pendant qu'il l'a sorti d'Egypte, l'a libéré d'un esclavage étrange et l'a uni à son Nom. Il a nommé ces "enfants
d'Israël", hommes libres totalement
émancipés d'un pouvoir étrange et unis au
Nom qui est suprême et gouverne les êtres d'en haut comme ceux d'en bas. Par
amour pour ce peuple il les a appelés "Israël, mes premiers-nés",
selon le modèle céleste.
(Zohar III/148b-149a)
Deutéronome 5/28: "Ayez
donc soin d'observer ce que l'Éternel, votre Dieu, vous a ordonné; ne vous en
écartez ni à droite ni à gauche"
Ils se
rapprochèrent d'un champ où ils virent des arbres sous lesquels ils s'assirent.
Rabbi Abba dit: ici il y a le bon air pour parler de
la Torah; restons là et il commença à commenter Isaïe 27/13: "En ce
jour résonnera la grande trompette; alors arriveront ceux qui étaient perdus
dans le pays d'Achour, relégués dans la terre d'Egypte, et ils se prosterneront
devant l'Eternel, sur la montagne sainte, à Jérusalem".
Que signifie
"en ce jour" ? Est-ce celui qu'on trouve dans Zacharie 14/7:
"Ce sera un jour unique, Dieu seul le connaît où il ne fera ni jour, ni
nuit; et c'est au moment du soir que paraîtra la lumière" ou bien est-ce
celui de Ezéchiel 38/19: " Et,
dans mon ardeur, dans le feu de mon indignation, je le déclare: En vérité, ce
jour-là, il y aura une commotion violente sur le sol d'Israël !" ? Quelle différence y a-t-il s'il est grand ou
petit, en fait il s'agit de la grande
trompette qui résonne pour libérer les esclaves, celle du Jubilé d'en haut, très puissante et quand elle
retentit, la liberté se met en branle
partout.
(Zohar III/262a)
Résumé & Conclusions relatifs à la Liberté
Le don des Tables de la Loi sur le mont Sinaï avait pour but de libérer les Hébreux de l'esclavage d'Egypte et leur donner un modèle pour une vie nouvelle, un Arbre de Vie. Pour être vraiment libre, il faut savoir faire le sacrifice d'un bien auquel on tient, il faut savoir sacrifier à Satan ou à l'"Autre Côté" -- appelé aussi "fin de toute chair" puisqu'il s'agit de la Mort -- pour l'occuper.
Pour sauver la plus grande partie de soi-même de l'esclavage de la matière, il faut savoir faire un sacrifice.
Si l'homme peut se rendre "libre" pendant la vie sur terre, ou après sa disparition de ce monde-ci, la mort, elle, sera toujours l'esclave du Seigneur, jamais libre.
Le Discernement est la source de la liberté. Associé à la Sagesse, il nous permet de nous libérer des contingences matérielles, pour mieux retrouver la voie du milieu et la Connaissance, et nous éloigner de l'adoration de la nature et de l'idolâtrie.
Quand on étudie la Torah, on se libère plus aisément du joug des nations, de la matière et de la Mort, et c'est là le sens profond de la gravure sur pierre du texte sacré. C'est par l'épreuve que l'âme est libérée. Pour apprécier la vie, il faut passer par des épreuves; à titre d'exemple, pour retrouver ainsi le plaisir de manger, il faut commencer par avoir faim. C'est par le mérite des Justes que des hommes sont libérés du Mal, de l'esclavage.
On ne trouve la liberté universelle que dans le monde à venir, le monde de l'esprit pur. L'âme est opprimée tant que l'esprit ne s'est pas libéré.
50 est le nombre qui symbolise le passage de l'esclavage sous le joug de la matière et de l'impureté à une vie nouvelle et sainte, régie par la Torah -
50 est le temps de la nuée qui guide les Hébreux dans leur périple de libération.
50 ans est le temps nécessaire pour la libération totale du joug des hommes, de la terre et de la matière. 7 ans est le temps nécessaire avant une halte, un temps de repos et de réflexion. Se libérer du joug matériel, c'est parvenir à se mettre sous le joug de D. et bénir le divin pour vous avoir créé l'univers.
50 est la valeur guématrique de Noun, la Connaissance.
Il suffit de fêter une fois par an la libération de l'esprit du pouvoir de l'impureté et l'entrée dans la sainteté du divin.
De même, quand on sombre dans le péché, si on se confesse à D., si on se repent, on se libère. Par le pardon de D. à Kipour, on retrouve sa liberté. Même béni, l'être humain ne peut sortir de la servitude et de l'esclavage que grâce à la main de D. Ainsi D. fit sortir Joseph du fond de la geôle, pour en faire un homme de pouvoir, libre de ses actes, grâce à l'ange Rédempteur.
"Tout" brille en son temps, temps que le Sage sait percevoir pour exercer son libre-arbitre.
L'homme sage est celui qui a pris conscience qu'il a une âme supérieure, la "néshamah" qui lui permet de savoir jouir de chaque instant de sa vie sur terre et qui le prépare au monde à venir.
Trois sortes d'impuretés rendent esclaves, la magie, les relations sexuelles illicites (inceste, pédophilie, zoophilie…), le paganisme et l'idolâtrie. En exil ou en esclavage, la présence divine ou shékhinah accompagne la Communauté d'Israël (Malkhout). Quand celle-ci parvient à se libérer du Mal avec l'aide de D., la shékhinah rejoint le Roi dans l'unité "éh'ad".
Tout homme doit honorer ses parents de leur vivant. Leur disparition ne le libère pas de ses obligations, c'est-à-dire qu'il doit s'astreindre à une conduite qui les honore.
La délivrance finale et universelle du Yovel (jubilé) aura
lieu un jour ordinaire qui n'aura rien de différent des autres et sera annoncé
par une fanfare.