INITIATION AU ZOHAR ou LIVRE DE LA SPLENDEUR

 

LES RELATIONS SEXUELLES SELON LA QABALAH

 

Résumé et conclusions

 

Préliminaires

 

Avant de goûter au fruit de la Connaissance du Bien et du Mal, Adam et Eve étaient illuminés d'une radiance céleste et n'éprouvaient aucune peur, car ils étaient dans le domaine de la non conscience. Après avoir goûté au fruit interdit, celui de la science et de la conscience, ils ne pouvaient même plus tenir debout, tant ils tremblaient. Le serpent venait d'injecter son impureté dans Eve. Qu'est tout cela ?

Selon le Zohar, l'acte sexuel, nécessaire d'abord pour procréer et ensuite pour donner du plaisir, émane de la gauche, du côté de la rigueur. Qu'est-ce à dire? La gauche de l'Arbre de vie connote le discernement, le jugement et la réflexion. L'acte sexuel étant suggéré et incité par le Serpent, ou le Mauvais Penchant (Yetser Haraa'), l'être humain doit prendre un certain recul par rapport à lui pour agir à bon escient.

Succomber sous le charme du Serpent, c'est s'adonner à des relations pour un plaisir excessif, sans rapport avec le divin, ni avec la procréation. Ce sont les penchants de l'homme qui le mènent soit vers la sainteté, soit vers l'impureté.

 

L'homme doit être circoncis pour pouvoir contrôler sa relation sexuelle. La circoncision est le signe d'une Alliance Sainte avec la Shékhinah ou Présence divine. Cette présence doit être effective aussi bien pour bénir l'acte sexuel que pour accompagner l'homme dans sa solitude (célibat, voyage …). L'union sexuelle doit être sanctifiée.

La présence de la Shékhinah est comme un bouclier contre une sexualité débridée. Elle est présente lors de tout devoir conjugal réalisé avec foi.

 

Il y a une similitude entre l'union homme/femme ici-bas et l'unité divine obtenue par la fusion de ses aspects masculin/féminin.

Le Zohar montre la similitude entre le monde intermédiaire et le monde matériel et terrestre: union entre H'okhmah et Binah qui se fait au niveau de la connaissance (Daa't), union entre Tifeéret et Malkhout-Shékhinah qui se fait à travers yésod, le fondement ou sexe. Cette double unité divine du transcendant et de l'immanent doit se refléter dans l'amour terrestre et physique. Ou plutôt l'acte sexuel humain doit parvenir à ressembler à l'unité du divin.

 

Les approches

 

On ne doit pas parler de choses incitant la luxure et la concupiscence, ni appesantir son regard sur la beauté de l'autre, car cela entraîne des pensées lubriques, qui peuvent être assimilées à des idoles ou à des dieux de métal.

Il faut maîtriser ses instincts et ne pas succomber à la tentation. Il faut s'abstenir de relations pendant les périodes d'impureté de la femme et si possible pendant le deuil. Le viol, l'inceste et l'adultère sont de graves péchés.

 

Les parents de la fiancée l'amènent à son futur époux et celui-ci doit aller vers sa future épouse, car la maison appartient à celle-ci, ainsi que le lit qu'elle a préparé. L'époux doit cajoler sa femme, la supplier, gagner son affection, sans la contraindre. Si elle le refuse, il doit s'en aller. La femme ne doit pas chercher à séduire l'homme.

 

L'acte sexuel

 

Le sperme de l'homme ne doit pas être émis sans but, car il porte la vie et, s'il ne trouve pas sa contrepartie féminine, l'ovule, il donne des succubes… et des maladies sexuelles. Les succubes sont des êtres immatériels néfastes.

 

L'acte sexuel doit être réalisé à temps fixe et régulièrement, de nuit et non de jour, de préférence vers minuit et sans précipitation. Il nécessite une concentration préalable pour s'attacher à la Shékhinah. Le temps idéal est la nuit du shabat, car un esprit sacré et sublime plane au dessus des époux.

Séparés de leur épouse en semaine, les étudiants de la Torah doivent aller vers leur femme de shabat en shabat.

L'acte sexuel doit être réalisé avec modestie et délicatesse. Les époux sont couverts et dans l'obscurité. La femme doit être respectée, sa pudeur doit être suffisante mais pas excessive. Tout baiser doit être le feu naissant de la force de l'affection.

L'homme a le devoir de réjouir sa femme, pour ne former avec elle qu'un seul corps, une seule âme, c'est la condition pour une progéniture sainte, issue de la droite et de la gauche.

Après une absence ou un voyage, l'homme doit aller vers sa femme et lui procurer du plaisir, et répandre ainsi la paix dans le foyer.

 

L'amour a pour but d'élever l'âme et d'améliorer l'être humain. Ceci est possible quand il y a mesure et respect, c'est-à-dire quand il y a crainte de D. Cela ne signifie pas qu'il faut constamment demeurer dans la voie du milieu, ce qui est impossible par ailleurs, et rendrait la vie insipide et inodore. On devrait osciller autour de la voie moyenne, sans trop s'en écarter. Juste ce qu'il faut pour que la vie soit agréable, sans excès ni exagération.

 

Interdictions

 

L'amour sexuel poussé aux extrêmes mène vers l'Autre Côté, et rapproche de la mort (cf l'empire des sens, film japonais des années 60)

Les enfants nés d'excès ou de déviations sexuelles sont possédés par un esprit maléfique. Ils sont régis par Lilith, un démon qui erre en mer Rouge.

La copulation non naturelle équivaut à défaire l'œuvre de la création.

La calvitie naît de l'impureté relationnelle. L'inceste ou toute impureté sexuelle est équivalente à la magie et à la divination. Toute transgression sexuelle (viol, inceste, relation avec un animal…) provoque une marque sur le visage.

 

Quant aux relations sexuelles naturelles, 4 maux leur sont liés. Il est interdit de faire l'amour avec une femme ayant ses règles, avec une esclave, une païenne, une prostituée.

 

Albert Soued - 15/06/08

 

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