INITIATION AU ZOHAR ou LIVRE DE LA SPLENDEUR
ZOHAR ET RELATIONS SEXUELLES - III
Genèse 49/28:
"Tous ceux-là sont les douze
tribus d'Israël; et c'est ainsi que leur père leur parla et les bénit,
dispensant à chacun sa bénédiction propre"
"Tous"
signifie que toutes les tribus étaient liées à jamais au lieu d'où venait la
bénédiction, qui est concentrée au niveau du Fondement-Yessod
avant de se déverser dans le Royaume de la shékhinah-Malkhout. "Douze" signifie que ces liens étaient
les 12 ornements-tribus de la Shékhinah ou Présence
Divine auprès des hommes (1). "Parler", en ce lieu "parler"
a un sens et une portée, la parole (daleth/bar) est
sortie de la porte vers l'extérieur, la parole crée l'union en Haut (entre le
masculin-Tifeéret et le féminin-Malkhout,
à travers le Fondement) et en Bas (entre les tribus), comme entre le Haut et le
Bas.
Dispensant sa
bénédiction propre: un homme sans femme ne reçoit pas le flux d'en Haut, la
bénédiction ne se déversant que s'il y a union entre mâle et femelle.
Psaume 127/5:
"Que le Seigneur te bénisse de Sion! Goûte le bonheur (mithouv) de Jérusalem tous les jours de ta vie" –
Dans Sion, assimilé au Fondement sont rassemblées les bénédictions qui
abreuvent le Jardin-Royaume et Jérusalem; et ceci est le signe que ces
bénédictions proviennent des deux côtes, mâle et femelle, comme "h'okhmah et binah" dont
l'association donne le bonheur de la connaissance "daat".
Comme dans Nombres
6/24: "Que l'Éternel te bénisse et te protège (te garde)!" où
"bénir" vient de la droite-miséricorde et "protéger ou
garder" vient de la gauche-rigueur. La droite masculine connote l'action
de bénir, la gauche féminine protège passivement en gardant, voire même par une
chaîne (sher dans shamor=garder).
(Zohar I/248 a-b)
Exode 1/1: "Un roi
nouveau s'éleva sur l'Egypte, lequel n'avait point connu Joseph"
… De fil en
aiguille, alors qu'ils marchaient, le jour se précisa et vint l'heure de la
prière. Rabbi Eléazar dit: prions, puis nous poursuivrons notre voyage. Ils
s'assirent, prièrent, puis reprirent leur chemin. Rabbi Eleazar
aborda la question de la vanité de toute chose, à propos du séjour des Hébreux
en Egypte et de leur servitude.
Il cherchait à
illustrer le "hébel" (vanité de toute
chose) (2). Il arrive que le malheur survienne à des hommes justes, du fait des
actions d'hommes méchants. Inversement, les méchants peuvent bénéficier des
bonnes actions d'hommes justes. Il cite ainsi Ecclésiaste 8/14: "Il est
un fait décevant qui se passe sur la terre: il est des justes qui sont traités
comme s'ils agissaient à la manière des impies, et des impies qui sont traités
comme s'ils agissaient à la manière des justes; et je disais que cela aussi est
vanité"
Le roi Salomon
parle aussi dans son livre des 7 vanités sur lesquelles tient le monde (7
piliers en liaison avec les 7 firmaments – cf les 7 séfirot inférieures autour de Yessod,
le Fondement, attribut du Juste).
Puis il donne une
autre interprétation du verset en parlant des actions d'un méchant, qui tente
un juste de commettre un péché, et ce juste refuse de se salir, demeurant dans
la crainte du Seigneur. D'un autre côté, il arrive en certaines occasions que
le méchant fasse le travail du Juste. Ainsi par exemple, un Juif, appartenant à
un gang de voleurs de la montagne, voit passer un coreligionnaire et le
prévient du danger qui le menace.
Ou aussi cet
individu qui était un voisin de Rabbi Hiya, et qui un
jour s'empara d'une femme dans l'intention de la violer; quand elle lui dit
"Honores ton Maître et ne pèches pas avec moi!", il maîtrisa
ses instincts et la laissa partir. Ayant créé le Juste et le Méchant D. est
glorifié par le travail du Juste en ce monde, mais aussi par celui du Méchant,
quand il lui arrive de faire une bonne action. Dans les 2 cas, un Juste qui ne
succombe pas à la tentation et un Méchant qui fait enfin une bonne action, la
Présence Divine est renforcée.
Ecclésiaste 3/11:
"Il a fait toute chose excellente à son heure; il a mis aussi dans le
cœur de l'homme le sens de la durée, sans quoi celui-ci ne saisirait point l'œuvre accomplie
par Dieu du commencement à la fin"
Malheur au
pécheur qui persiste dans la méchanceté et le péché! Du fait de cette durée qui
lui a été donnée, il peut faire "téshouva",
un retour sur lui-même.
(Zohar
II-10b/11a)
Exode 13/18: "Dieu fit
donc dévier le peuple du côté du désert, vers la mer des Joncs et les enfants
d'Israël partirent en bon ordre du pays d'Égypte"
Cette déviation
ouvre la voie à la manifestation du pouvoir divin lors de la traversée de la
mer Rouge (ou des Joncs). Rabbi Judah demanda:
comment se fait-il que D. parle de "son
peuple" et de "son premier né",
alors que les fils d'Israël en Egypte n'étaient pas circoncis, ni en communion
divine? Exode 5/1: "Puis, Moïse
et Aaron vinrent trouver Pharaon et lui dirent: "Ainsi a parlé l'Éternel,
Dieu d'Israël: Laisse partir mon
peuple, pour qu'il célèbre mon
culte dans le désert" - Exode 4/22:
"Alors tu diras à Pharaon: ‘Ainsi parle l'Éternel: Israël est le premier-né de
mes fils"
Alors
qu'aujourd'hui, ils sont circoncis, ils ont sacrifié l'agneau pascal et
totalement rejoint le Seigneur, il les appelle seulement "le peuple" ? La
réponse est qu'à différents endroits du récit ils sont appelés "le
peuple", parce que au sein du peuple, il y avait avec eux le "e'rev rav", la multitude
mixte qui les accompagnait. Selon la Tradition, tous les malheurs du peuple
d'Israël proviennent de ce "é'rev rav", en son sein.
Rabbi Ishaq et Rabbi Yéhouda
voyageaient d'Ousha vers Lod, accompagnés d'un
certain Yossi qui menait une caravane de chameaux,
lourdement chargés. Sur la route, Yossi s'éloigna du
groupe un moment pour "mal se conduire" avec une paysanne païenne qui
ramassait des herbes dans le champ qu'ils traversaient. Les deux Rabbi furent
choqués par cette conduite et dirent: arrêtons ce voyage, car D. nous envoie le
signe de ne pas nous compromettre avec cet horrible individu et de ne pas
converser avec lui.
Ils changèrent
leur trajet et apprirent en chemin que la mère de Yossi
était une païenne et que son père était un bâtard. Ils bénirent D. de les avoir
débarrassés de cet homme.
Rabbi Judah cite le Psaume 37/1: "De David. Ne jalouse
pas les malfaiteurs, ne porte point envie aux ouvriers d’iniquité (o'ssé a'wlah)" et il dit:
Les malfaiteurs, opposés aux pécheurs ou aux méchants, sont ceux qui se
salissent et qui salissent ceux qui sont à leur contact. On doit faire
attention à différencier les amis qu'on se fait (réi'm)
des "malfaiteurs" (mérai'm), car on risque
de souffrir de leurs actions et être inclus dans leur jugement.
Notez ceci: si à
la sortie d'Egypte, la "multitude mixte" (é'rev
rav) ne s'était pas mêlée à Israël, celui-ci n'aurait
jamais adoré le Veau d'Or et n'aurait pas souffert des conséquences de ce
péché, c'est-à-dire la brisure des tables et la mort de milliers d'entre eux.
Au lieu de rester libres, ils se sont asservis à des éléments matériels, des
idoles. Ce péché entraîna la servitude et la mort. D'où l'expression "le peuple", et
non "mon peuple"
Mais Rabbi Yossi objecta qu'à la mer Rouge, Moïse dit ceci- Exode
14/13: "Moïse répondit au peuple: "Soyez sans crainte! Attendez,
et vous serez témoins de l'assistance que l'Éternel vous procurera en ce jour!
Certes, si vous avez vu les Égyptiens aujourd'hui, vous ne les reverrez plus
jamais ", c'est-à-dire que Moïse annonçait un miracle, malgré la
présence dans le peuple du "é'rev rav".
Rabbi Ishaq confirme que la "multitude mixte" était là
et visible tout le temps et Rabbi Yéhouda précise
néanmoins que cette multitude n'était pas égyptienne, mais provenait d'autres
peuples vivants en Egypte et elle était circoncise, donc pas égyptienne, mais
prosélyte, selon Moïse dans Exode 32/7: "Alors l'Éternel dit à Moïse:
"Va, descends! Car on a perverti ton peuple que tu as tiré du pays
d'Égypte!
Selon la
Tradition, D. n'était pas content que Moïse ait accepté de prendre avec lui
cette "multitude mixte", car elle n'était pas réellement acquise au
monothéisme, malgré les apparences.
(Zohar
II-45b/46a)
Exode 15/26: "et il dit:
"Si tu écoutes la voix de l'Éternel ton Dieu; si tu t'appliques à lui
plaire; si tu es docile à ses préceptes et fidèle à toutes ses lois, aucune des
plaies dont j'ai frappé, l'Égypte ne t'atteindra, car moi, l'Éternel, je te
préserverai"
Qui est "il dit"?
De qui s'agit-il? Comme ce n'est pas explicite, on peut penser qu'il s'agit du
Saint Béni Soit-Il.
Rabbi Hézekiah
rapproche ce verset d'un autre: Exode 24/1- "Or Dieu
avait dit à Moïse: "Monte vers l'Éternel, avec Aaron, Nadab,
Abihou et soixante-dix des anciens d'Israël et vous
vous prosternerez à distance".
Vu le contexte, Rabbi
Yossi dit: il est clair à qui faisait référence le
"il dit". Mais pourquoi le texte poursuit en disant "la voix de
l'Eternel" plutôt que "ma voix" ? Cela signifie qu'on avait
atteint "une communion" dans les voix.
Rabbi Abba dit: quand la sainteté s'est manifestée en eux, ils
avaient atteint un double niveau de sainteté. Pourquoi double ? On parle ici de
la sainteté de la circoncision qui est complète quand elle comprend les 2
phases, "milah et péria'h",
(coupure et retourenement) correspondant aux mots
"précepte" (mishpath, mitswah)
et "loi" (h'oq). A ces niveaux, il y a
communion et on bénéficie des bénédictions venant d'en haut.
"Il
dit" c'est l'aspect transcendant du divin (muet) et "la voix"
est l'aspect immanent de la shékhinah, dans l'univers
des séfirot. "Tu t'appliques à lui plaire"
c'est le Juste-Tsadiq (Fondement yéssod),
"docile à ses préceptes" c'est Victoire-Netsah',
et "fidèle à ses lois", c'est Hod-Réverbération.
"Moi l'Eternel, je te préserverai", c'est le Saint Béni Soit-Il, ou Malkhout, le Royaume divin.
Garder le signe
de la sainte alliance, celui de la circoncision, mène à se rapprocher du divin
et à le percevoir.
Rabbi Ish'aq dit: celui qui est digne de percevoir le Juste, est
aussi digne de parvenir au niveau de Hod-Netsah' (niveau de la vision), le trio des séfirot par lequel Malkhout-Communauté
d'Israël est bénie. Et celui qui parvient à ce niveau peut percevoir le divin
et communier avec lui.
En relation avec
ces 4 niveaux (les 4 dernières séfirot), l'homme est
protégé de 4 maux liés aux relations sexuelles avec une femme ayant règles, une
esclave, une païenne, une prostituée. Ces maux ont été infligés aux Egyptiens.
Ainsi D. amena
son peuple à la Torah comme un père emmène ses enfants à l'école, lui
promettant de bonnes choses.
(Zohar II-60b)
Exode 35/31: "Il l'a
rempli d'un souffle divin; d'habileté, de jugement, de science, d'aptitude pour
tous les arts"
Ceux qui ont été
initiés à la sagesse supérieure, exécutent leur devoir conjugal la nuit du shabat. Comment peut-on dire cela si Proverbes 31/15:
"Il fait encore nuit qu'elle est déjà debout, distribuant des vivres à
sa maison, des rations à ses servantes"
En effet, c'est à
ce moment que les âmes sont distribuées à ceux qui sont initiés à la
Connaissance mystique, aux Sages, aux Justes et aux Pieux. C'est la nuit la
plus appropriée pour la joie la plus pure, sans interférence extérieure. Bien
que toute nuit soit permise, il est conseillé aux initiés de se limiter à cette
nuit, car les autres nuits un esprit commun plane sur le monde, et le shabat, cet esprit sacré et sublime, émanant de l'Ancien des
Jours et il parvient ici bas aux enfants initiés d'Israël et il diffuse un
esprit saint autour d'eux, attirant avec lui les âmes saintes à naître.
(Zohar
II-204b/205a)
Lévitique 13/41: "Sa tête
se dégarnit-elle du côté de sa face, il est demi-chauve, il est encore pur"
Ici on a une
digression physiognomonique. Le front dégarni est appelé ici "face de la
colère" et connote la témérité, la sévérité et la cruauté. Si le front est
dégarni sur les côtés, ces caractéristiques sont caduques. Car on sait que tous
ceux qui ont des "cheveux sur la tête" sont au-dessus des autres et
ne sont pas effrontés comme les chauves. Le visage de ces derniers est rouge
comme le feu, venant de la Lampe Obscure.
Rabbi Ishaq dit: cette plaie est blanche-vermeille comme dans
Lévitique 13/42: "Mais s'il survient, sur le derrière ou le devant de
cette tête chauve, une plaie blanche-vermeille, c'est une lèpre qui se
développe sur la calvitie postérieure ou antérieure"
Quand tout
blanchit, la miséricorde s'approche et le jugement s'éloigne.
Rabbi Abba: parfois la femme est salie par les péchés de l'homme,
parfois c'est l'inverse, mais le prêtre sait de quel côté vient le mal et il
connaît les sacrifices à faire pour éviter la punition, comme dans Psaume
51/18: "Car tu ne souhaites pas de sacrifices, je les offrirais
volontiers; tu ne prends point plaisir aux holocaustes"
Citant Psaume
65/3 "Tu entends les prières: toute créature (kol
bassar, toute chair) se présente devant toi",
Rabbi Yossi précise qu'il s'agit de la blessure ou de
la maladie de la chair, mais pas de l'esprit. Et si une personne est atteinte par
l'épidémie de lèpre, elle doit se présenter devant son "prêtre",
c'est-à-dire D., puisque toute purification dépend de lui.
Rabbi Ish'aq dit: l'épidémie signifie un jugement sévère imminent
sur le monde, la lèpre signifie la fermeture au monde de la lumière et de la
bonté d'en haut. Et l'homme atteint doit se présenter devant un prêtre pour
qu'il l'aide à ouvrir ce qui a été fermé et à rallumer ce qui a été éteint.
Rabbi Abba dit: je suis étonné de voir les hommes qui n'honorent
pas leur maître. Or il est écrit dans Lévitique 20/26: "Soyez saints
pour moi, car je suis saint, moi l'Éternel, et je vous ai séparés d'avec les
peuples pour que vous soyez à moi" et aussi Lévitique 20/7: "Sanctifiez
vous et soyez saints, car je suis l'Éternel votre Dieu" – S'ils se
séparent de D. où est leur sainteté? Psaume 32/9: "Ne soyez pas comme
le cheval, comme le mulet, auxquels manque l’intelligence, qu’il faut retenir
par les rênes et le mors, leur parure qu’ils rongent pour qu’ils ne
s’approchent pas de toi" – En quoi l'être humain se distingue d'un
cheval ou d'un mulet? Simplement par la sanctification et l'auto-perfection.
Ainsi les
relations sexuelles conjugales doivent avoir lieu à temps fixe, afin que le
couple puisse parvenir à se concentrer et s'attacher à D. lors de cet acte.
Comme on l'a dit, c'est à minuit que D. entre dans le jardin d'Eden pour
communier avec les Justes, la Shékhinah-Communauté
d'Israël loue alors D.-Tifeéret, et c'est alors le
moment propice.
Quant aux
Compagnons qui étudient la Torah, le moment propice est de shabat
en shabat, au moment où le haut et le bas sont bénis.
Mais si les gens
abandonnent D. et agissent comme des bêtes, on ne verra pas les âmes saintes
venant d'en haut.
Le roi Salomon
disait à haute voix en pleurant, dans Proverbes 19/2: "Etre dépourvu
d'un esprit réfléchi est un mal; trop précipiter ses pas, c'est manquer le but.",
car alors on appelle sur soi un esprit venant de l'Autre Côté (3). Celui qui
est mû par le Mauvais Penchant et écarte ses pensées du divin, appelle une âme
mauvaise et le mal s'empare du monde, et l'apparence malade des hommes est le
signe que D. les a rejetés jusqu'à ce qu'ils s'amendent.
(Zohar III-49a/b)
Lévitique 18/9: "La
nudité de ta sœur, fille de ton père ou fille de ta mère, née dans la maison ou
née au dehors, ne la découvre point"
Rabbi Abba allait avec Rabbi Yossi de
Cappadoce à Lod. Ils virent un homme s'approcher d'eux une marque sur le
visage. Rabbi Abba dit: éloignons-nous de ce chemin,
car le visage de cet homme montre qu'il a transgressé les préceptes de la loi
concernant la sexualité. Rabbi Yossi dit: supposes
qu'il avait cette marque depuis son enfance, comment a-t-il pu transgresser la
loi ?
Rabbi Abba répondit: je vois que cette une marque récente sur son
visage. Et il appela l'homme et lui demanda: comment vous êtes-vous fait cette
blessure au visage? L'homme lui dit: je vous en supplie, ne poussez pas
davantage, car cette marque est celle de mes péchés.
Rabbi Abba: comment cela?
L'homme: je
voyageais avec ma sœur et nous avons été amenés à passer la nuit dans une
auberge où j'ai beaucoup bu. Il ne restait plus qu'une chambre et un lit. Et
j'ai passé la nuit auprès de ma sœur. Le matin au petit déjeuner, je suis
intervenu dans une bagarre entre notre hôte et un autre homme et j'ai reçu des
coups des deux côtés. J'ai été sérieusement blessé, et je n'ai eu la vie sauve
que grâce à un médecin qui avait passé la nuit à l'auberge.
Rabbi Abba: comment s'appelle ce médecin?
L'homme: rabbi Simlal.
Rabbi Abba: comment vous a-t-il soigné?
L'homme: il m'a
guéri l'esprit surtout. Car depuis ce jour je me suis repenti, et tous les jours
en me regardant dans le miroir, je pleurais devant D. et les larmes ont guéri
mon visage.
Rabbi Abba: j'espère que vous n'aller pas cesser de vous
repentir, car je peux effacer cette marque de votre visage. Je vais quand même
réciter Isaïe 6/7: "Il en effleura ma bouche et dit: "Ceci a
touché tes lèvres, et maintenant tes péchés ont disparu, tes fautes sont
effacées"- Répétez ce verset 3 fois, après moi.
Il répéta 3 fois
le verset et la marque disparut. Alors Rabbi Abba
dit: en vérité votre Maître était prêt à l'effacer, car votre repentance était
sincère.
L'homme: je fais
le vœu d'étudier la Torah jour et nuit, à partir de ce jour!
Rabbi Abba: quel est votre nom?
L'homme : Eleazar.
Rabbi Abba: Eleazar! D. est ton
secours! C'est cela ton nom.
Et il le bénit.
(Zohar III- 75b)
Lévitique 19/2: "Parle
à toute la communauté des enfants d'Israël et dis-leur: Soyez saints! Car je
suis saint, moi l'Éternel, votre Dieu"
Rabbi Abba cita le verset I Samuel 7/23: "Et y a-t-il,
comme ton peuple, comme Israël, une seule nation sur la terre que des dieux
soient allés délivrer pour en faire leur peuple, lui assurant ainsi un nom,
opérant pour vous des choses grandes et imposantes comme tu as agi envers ton
pays, en faveur de ton peuple que tu as arraché pour toi à l'Egypte, à des
peuples et à leurs divinités?" et Rabbi Abba
commenta: D. choisit Israël seulement parmi tous les peuples et en fit une
nation unique au monde et l'appela "une nation", selon son propre
nom. Il lui donna de nombreux préceptes dont elle se couronna, y compris les
phylactères de la tête et du bras, avec les quels un homme devient "un et
complet". L'homme est appelé "un" quand il est complet, et pas
quand il y a un manque. De même D. est appelé "Un" quand il s'unit
avec la Communauté d'Israël (Malkout ou Shékhinah) et les Patriarches.
Quand un
Israélite porte les phylactères et s'enveloppe du Taleth, il est couronné selon
le modèle d'en Haut et il est appelé Un. Le "Un" d'en haut accompagne
alors le "Un d'en Bas.
Quand un homme
est-il appelé "Un"? Quand il est mâle avec femelle et quand il est
sanctifié par une sainteté élevée et quand il la recherche. Alors il est
"Un" sans aucun défaut. Par conséquent tout homme doit réjouir sa
femme à l'heure où il s'unit avec elle, et tous les deux doivent avoir le même
but. Quand ils sont ainsi unis, ils forment une seule âme et un seul corps, une
seule par leur affection, et un seul corps. Nous savons qu'un homme non marié
est divisé en deux et c'est seulement quand le mâle et la femelle se rejoignent
qu'ils forment un seul corps. D. rejoint l'unité et y dépose un esprit saint,
et c'est ainsi qu'on explique "les fils de D."
Lévitique 19/3: "Révérez,
chacun, votre mère et votre père, et observez mes sabbats: je suis l'Éternel
votre Dieu"
"Honorer sa
mère et son père" est mis en relation avec l'observance du Shabat.
Rabbi Yossi dit: c'est la même idée, celui qui honore les uns,
observe l'autre.
Pourquoi la mère
est placée avant le père? Nous savons que c'est parce qu'elle est moins
puissante que le père. Rabbi Ish'aq fait le lien avec
le verset précédent relatif à la sainteté et dit: quand un homme se sanctifie
avec sa femme, c'est la femme qui a le plus grand mérite dans cette
sanctification, c'est pourquoi, elle vient avant.
Rabbi Yéhoudah remarque qu'à un autre verset le père vient avant
la mère, l'intention étant de montrer que tous les deux contribuent
équitablement à faire un enfant…
(Zohar III- 81a/b & 82a)
Lévitique 19/4: "Ne
vous adressez point aux idoles, et ne vous fabriquez point des dieux de métal:
je suis l'Éternel votre Dieu"
…. On sait que la
beauté d'Adam était telle qu'elle ne pouvait qu'émaner d'un flux supérieur et
que la beauté d'Eve était telle qu'aucune créature ne pouvait soutenir le
regard. Même Adam ne pouvait la regarder fixement, jusqu'au jour où ils ont
péché, et que sa beauté se fana. Alors Adam soutint son regard longuement et la
"connut". On sait qu'il est interdit à un homme de regarder fixement
la beauté d'une femme, des pensées mauvaises pouvant l'assaillir et l'inciter
au pire.
Quand rabbi Shimeo'n allait en ville suivi des Compagnons, s'il
apercevait une belle femme, il avait l'habitude de baisser les yeux et il
disait aux Compagnons de détourner leur regard. Il leur disait que quiconque
appesantit son regard sur une femme de jour, aura des pensées lubriques la
nuit, et si ces pensées prennent le dessus, il transgressera le précepte "et
ne vous fabriquez point des dieux de métal". Rabbi Abba
dit: il est interdit de fixer des dieux de métal et des femmes païennes et de
rechercher d'eux une guérison quelconque
(Zohar III- 83b/84a)
Notes
(1) 12=4x3 –
"Arbaa'" (4) contient "rav a'yin", soit une source
nombreuse et "shalosh" (3) peut se lire shin/lamed/shin,
ou changer-étudier-transmettre
(2) "Hébel" peut se lire hé/bal, c'est-à-dire "sans le
hé" ou sans le souffle d'en haut, la Shékhinah.
Le méchant ne perçoit pas ce souffle et, s'il n'est pas parfois puni de ses
actes, c'est que D. prévoit qu'il va se repentir, ou qu'il aura une progéniture
méritante. Le Juste est le Fondement du monde (Yessod).
Il arrive aussi que le Juste souffre, comme Rabbi Akiva
qui a été torturé à mort par les Romains en 135. Pourquoi? Il arrive que les
Justes meurent avant l'heure, D. les rappelant pour qu'ils partent
"purs", avant qu'ils ne dévient, ou pour rédimer les péchés de leur
génération.
(3) Ce verset est
en rapport avec la mesure dans les relations sexuelles, spontanéité mais aussi
réflexion, sans précipitation.
Albert Soued - 15/06/08