Les Symboles dans la Bible

 

Quelques Symboles du Nouvel An

 

Les "Haftarot"

(lectures complémentaires et finales de la Torah, faites par un fidèle avec un livre)

 

Les "haftarot" des 2 jours du Nouvel An juif concernent les fils d'Abraham.

- Ish'aq est ligaturé pour être immolé, selon les directives divines faites à son père Abraham. Abraham et Ish'aq se plient à cette rigueur du Ciel. Puis la miséricorde arrive.

Abraham lève les yeux et voit un bouc empêtré dans les buissons. Ce bouc vient se substituer à Ish'aq pour le sacrifice. Ish'aq est sauvé et sa progéniture pourra perpétuer l'Alliance faite avec D., par Abraham, la circoncision et les autres commandements à venir.

- Ismaël, fils d'Agar la servante de Sarah et d'Abraham, s'est moqué de Sarah quand celle-ci fut enceinte d'Ish'aq, à un grand âge. Plus tard, il s'est moqué de son demi-frère Ish'aq et Abraham a dû l'éloigner de celui-ci, avec sa mère Agar, lui donnant du pain et une cruche d'eau. Ismaël et sa mère errent dans le désert et l'eau commence à manquer. Ismaël est dans la rigueur, équivalente à "une ligature", il est lié par la soif et proche de la mort. Agar lève les yeux et voit soudain une source d'eau qui n'est pas un mirage. C'est la miséricorde qui va les sauver d'un terrible destin. Il est promis à Ismaël une nombreuse progéniture, une grande nation.

(Plus tard, il séjournera à Gaza, devenant un archer émérite, lançant ses flèches vers Israël…)

 

Après une année rigoureuse, l'annonce du nouvel an, c'est la miséricorde divine, le pardon après la "téshouva", le retour sur soi et la repentance.

 

Les aliments, légumes, fruits, miel et poisson

 

Les différentes adjurations faites les veilles du Nouvel An sont accompagnées de bénédictions sur différents aliments symboliques. Certaines adjurations ont surtout pour but d'éloigner ou d'éliminer les ennemis et ceux qui veulent du mal au peuple juif (poireau, blette ou épinard, courge, datte).

D'autres ont pour objectif de nous inciter à avoir du mérite (grenade, poisson, jujube), à nous distinguer pour être en tête plutôt qu'en queue (tête de mouton), mais aussi à être sur nos gardes, à avoir l'œil ouvert (poisson).

D'autres enfin, nous promettent une époque de calme et de douceur, de fertilité et de connaissance (pomme, miel, sésame)

 

En fait, ces adjurations et bénédictions sont liées à des jeux de mots, le nom de l'aliment rappelant le verbe qui définit ce que nous souhaitons pour l'année qui vient.

Ainsi, concernant les ennemis, différents verbes sont employés:

Poireau= Karet, donne yikartou, retrancher

Blette ou épinard= Silka, donne yistalkou, disparaître

Datte= Tamar, donne yitamou, cesser

 

 

Pour que les mauvais décrets contre nous soient rayés, nous avons la courge= Qaraa', qui donne yikarou', rayer

Pour les mérites que nous devons gagner en nombre, nous avons les grains de grenade, les oeufs de poisson, les grains de sésame.

La douceur recherchée pour l'année qui vient se trouve dans la pomme et le miel.

 

Deux mots se distinguent néanmoins par leur complexité symbolique, le sésame et le jujube.

- Le sésame se dit "tiltane" en araméen, ou "talat noun" ou "3 – poisson" qu'il faut déchiffrer. L'œil ouvert du poisson est lié à la Connaissance de l'esprit et la lettre "noun" représente symboliquement la Connaissance d'une manière générale. Pour quoi 3 ? Il faut répéter 3 fois "Sésame ouvre-toi !", pour que la caverne, contenant les richesses du savoir, puisse s'ouvrir.

- Le jujube se dit "shezif", une espèce de prune, mot qui, par ailleurs, a comme sens "bronzer", donc mûrir au soleil. Nos mérites ou "zékhionot" doivent mûrir comme les jujubes… de belles mirabelles bien bronzées seraient mieux adaptées au climat européen pour représenter ces mérites.

 

La corne de bélier ou "shofar"

 

Le "shofar" avait initialement pour but de remplacer le tonnerre qui, pensait-on, rendait la terre meuble, donc plus fertile. Puis le "shofar" vint à annoncer le début de la saison agricole, les semailles.

Aujourd'hui c'est un appel au divin, émouvant, pour qu'il exauce nos prières.

Mais il faut distinguer une corne d'un "shofar". La corne (keren) d'un bovidé n'est pas adaptée, seule celle d'un ovin, bélier, bouc ou ibex est autorisée et appelée "shofar". Pourquoi ?

Parce qu'elle a 2 couches, une couche (peau) souple, extérieure qu'on pelle et la corne dure, intérieure, creuse. La première est dite "féminine", la deuxième est dite "masculine". L'association des 2 couches rend le "shofar" cacher.

 

Albert Soued

24/09/14

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