Les Symboles dans la Bible
Le Retour du Rire Dans la Bible
Adam vécut 930 ans. A cette époque
on vivait, semble-t-il plusieurs centaines d'années: cette espérance de vie a
dû être ressentie comme une véritable immortalité sur le plan pratique. Pour
les générations qui ont suivi, la mortalité a cru progressivement et le
souvenir de cette longue vie a fait place au mythe du paradis perdu et à sa
nostalgie.
Mais vivre cent ans ou mille ans a
peu d'importance. Ce qui compte c'est de parvenir à l'impression de vivre une
immortalité.
En effet, depuis le Paradis perdu,
et l’éloignement du divin, on constate une dégradation continue des facultés
humaines. Cette dégradation peut être atténuée, compensée ou renversée par le
libre-arbitre de l’homme. Ainsi la longévité de 1000 ans est tombée à 50 ans au
Moyen Age et grâce à la science, la connaissance et la volonté de l’homme elle est
en train de croître à grande allure et certains prévoient même le retour d’une
vie de mille ans.
Il en est de même du rire qui
s’est dégradé tout au long de l’histoire, or il se trouve que la Torah propose
de revenir au rire originel, d’une certaine manière, par un effort volontaire
de l’homme.
J’ai donc retenu ici comme exemple
de cette dégradation naturelle tout au long des générations, le rire, tel qu'il
ressort du texte de la Bible. Ainsi, l'exil de l'homme du Paradis, son
éloignement du divin et son cheminement sur la voie d'une rédemption peuvent
être mis en parallèle avec le contenu et l'évolution du "rire
biblique".
Et le texte biblique propose en
filigrane, comme voie pour y parvenir, l'étude de la Torah, chemin de la
Connaissance.
Il faut savoir que le rire n’est
pas un mot très courant dans la Bible.
"Rire" en hébreu se dit
"litsh'oq" dont la racine
est "tsah'aq", tsadé-h'ét-qouf (voir)
Ce mot est à l'origine du nom du
patriarche Isaac, fils d'Abraham et de Sarah, fils inespéré de leur grand âge
et fils offert au divin, mais épargné du sacrifice in extremis.
Analyse des mots voisins « Rire »
(tsadé-h’éth-qouf) et « Isaac » (yod-tsadé-h’éth-qouf)
L’analyse symbolique peut être
appréhendée de différentes manières. Il y a la méthode de recherche du
« pardes » celle du verger d’orangers ou orangeraie. Pé=pshatt, le
sens immédiat, resh=rémez, l’allusion, dalet=drash, sens donné par l’étude avec
nos maîtres, samekh=sod, le sens secret obtenu par une recherche approfondie.
Je propose 5 voies d’analyse
qui rejoignent le « pardes » :
|
Symbole en hébreu |
Guématrie |
Première occurrence dans la Bible |
Tsah’aq |
198= qibouts ou rassemblement
(entre le haut et le bas, rire communiquant) |
Genèse 17/17 |
Yitsh’aq |
208=harag ou tuer (mourir de rire) |
Genèse 17/19 |
Tsah’aq : pour
faire la synthèse de cette analyse, on peut dire que le rire est l’image du
passage entre le juste et le singe, entre le poète et le clown, que le rire est
quelque chose de limpide qui subit soudain un étranglement, ou inversement que l’étrangement
au niveau de la gorge ou plus bas, est rendu limpide grâce au rire.
Yitsh’aq : Sur
l'Arbre de Vie, représentation schématique et résumée des attributs divins, on
place généralement Abraham au repère "clémence
ou miséricorde", Isaac au repère "jugement ou rigueur"-
Quand il se réfère à Isaac, le
Zohar l’assimile au vin qui, absorbé nous fait sourire ou rire au début, mais
lorsqu’on dépasse certaines limites, nous fait enrager jusqu’à tuer.
Isaac est lié à la mort, car il
fut proposé pour être immolé, comme c’était l’habitude à cette époque païenne.
Mais grâce à la miséricorde divine relayée par la compassion d’Abraham, Isaac
fut épargné et remplacé par un agneau.
Une parenthèse ici en hommage
à Umberto Eco, décédé il n’y a pas très longtemps. Dans le « Roman de la
Rose », les moines bénédictins du Moyen Age interdisaient le rire, car
semble-t-il, le rire inhibe la peur, et la peur est nécessaire pour renforcer
la foi. En Qabalah, la foi en D est un juste équilibre entre l’amour et la
crainte de D., entre une proximité et la distance.
Les versets de la Bible liés au rire
En dehors du nom d'Isaac, la racine
"tsah'aq" du rire biblique n'est citée que dans treize versets bibliques: 10 versets de la Genèse, un verset de
l’Exode, un verset des Juges et un verset d'Ezéchiel.
Différents épisodes de l'histoire
hébraïque ponctuent l'évolution du rire. Et nous allons suivre cette évolution
à travers les versets de la Bible.
- Le premier
rire biblique est celui d'Abraham. Dieu lui annonce qu'il aura un fils de
Sarah, jusqu'alors stérile.
Genèse chap 17 vers 17: "Abraham
tomba sur sa face et "rit";
et il dit en son coeur: "Naîtrait-il un fils d'un centenaire? Et à
quatre-vingt-dix ans Sarah deviendrait-elle mère?"
יז וַיִּפֹּל
אַבְרָהָם
עַל-פָּנָיו,
וַיִּצְחָק;
וַיֹּאמֶר
בְּלִבּוֹ,
הַלְּבֶן
מֵאָה-שָׁנָה
יִוָּלֵד,
וְאִם-שָׂרָה,
הֲבַת-תִּשְׁעִים
שָׁנָה
תֵּלֵד.
Le rire intérieur d'Abraham n'est pas celui de l'étonnement, mais celui d'une véritable joie innocente et totale, à l'annonce d'une descendance inespérée.
- Les rires
suivants concernent la réaction de Sarah, la femme d'Abraham, à l'annonce d'une
maternité.
Sur leur route pour annoncer à
Sodome et à Gomorrhe leur destruction, "trois hommes-anges" viennent
à la rencontre d'Abraham. Il est promis à Abraham une grande descendance, une
grande nation. Selon son habitude et sa compassion, Abraham les reçoit les
visiteurs avec joie et générosité. Sa femme Sarah est à ses côtés.
Genèse chap 18 vers 12-13-15:
"Sarah "rit" en
elle-même disant: Flétrie par l'âge, ce bonheur me serait réservé! Et mon
époux est un vieillard!"
Le Seigneur dit à Abraham:
"Pourquoi Sarah a-t-elle ri ?...
Sarah protesta en disant: "je n'ai point ri", car elle
avait peur. Il répondit: "Non pas, tu
as ri !".
יב וַתִּצְחַק
שָׂרָה,
בְּקִרְבָּהּ
לֵאמֹר: אַחֲרֵי
בְלֹתִי
הָיְתָה-לִּי
עֶדְנָה, וַאדֹנִי
זָקֵן. יג וַיֹּאמֶר
יְהוָה,
אֶל-אַבְרָהָם:
לָמָּה זֶּה
צָחֲקָה
שָׂרָה
לֵאמֹר, הַאַף
אֻמְנָם אֵלֵד--וַאֲנִי
זָקַנְתִּי... טו וַתְּכַחֵשׁ
שָׂרָה
לֵאמֹר לֹא
צָחַקְתִּי, כִּי
יָרֵאָה;
וַיֹּאמֶר
לֹא, כִּי
צָחָקְתְּ.
Ainsi une controverse s'établit
entre le couple et Dieu sur le sens du rire de Sarah.
Le rire intérieur de Sarah est
aussi sincère et enfantin que celui d'Abraham. Néanmoins, il est entaché
quelque part d'une parcelle de doute; d'où l'interrogation sur le sens de son
rire.
- Deux des trois hommes-anges cités
ci-dessus vont maintenant avertir Loth le neveu d'Abraham de la prochaine
destruction de Sodome, en le priant de quitter la ville, lui et les siens. Loth
transmet le message à ses gendres qui ne le croient pas.
Genèse chap 19 vers 14: "Loth
sortit et alla parler à ses alliés, époux de ses filles et dit: "Venez!
Abandonnez ce lieu, car l'Eternel va détruire la cité. Mais il fut, aux yeux de
ses gendres comme un homme qui "rit"
(qui plaisante)".
יד וַיֵּצֵא
לוֹט
וַיְדַבֵּר
אֶל-חֲתָנָיו
לֹקְחֵי
בְנֹתָיו,
וַיֹּאמֶר
קוּמוּ
צְּאוּ מִן-הַמָּקוֹם
הַזֶּה,
כִּי-מַשְׁחִית
יְהוָה,
אֶת-הָעִיר;
וַיְהִי
כִמְצַחֵק,
בְּעֵינֵי
חֲתָנָיו.
Nous sommes ici dans la
plaisanterie, la moquerie.
- L'annonce se
réalise et Isaac vient de naître et il est nommé selon le rire de ses parents:
"il rira" ou "Yitsh'aq".
Genèse chap 21 vers 6-9: "Sarah
dit: "Dieu m'a donné le rire (la félicité) et quiconque l'apprendra, "rira" à mon sujet" (se réjouira ou...se moquera?).
Puis: "Sarah vit que le
fils d'Agar l'Egyptienne (Ismaël), que celle-ci avait enfanté à Abraham, en train de "rire"! (se
livrer à des railleries)".
ו וַתֹּאמֶר
שָׂרָה--צְחֹק,
עָשָׂה לִי
אֱלֹהִים:
כָּל-הַשֹּׁמֵעַ,
יִצְחַק-לִי.... ט וַתֵּרֶא
שָׂרָה
אֶת-בֶּן-הָגָר
הַמִּצְרִית,
אֲשֶׁר-יָלְדָה
לְאַבְרָהָם--מְצַחֵק.
Le rire de Sarah est encore un
rire de joie et de félicité, celui de la guérison d'une stérilité prolongée, un
rire de plénitude. En revanche, le rire de ses voisins est peut-être déjà
teinté de jalousie, et celui d'Ismaël est le début d'une dégradation du sens,
puisque son rire est amer et rageur: il doit dorénavant partager l'affection du
père avec son nouveau demi-frère.
- La famine sévit en terre de Canaan et
Isaac part avec sa femme Rébecca dans le pays des Philistins. Quand il
rencontre le roi Abimelekh, il lui dit que Rébecca est sa soeur, de peur d'être
tué, tant sa femme était belle! Mais Abimelekh surprend Isaac avec son épouse.
Genèse chap 26 vers 8: "...Abimelekh,
roi des Philistins, regardant par la fenêtre, vit Isaac en train de "rire" avec Rébecca, sa femme..."
ח וַיְהִי,
כִּי
אָרְכוּ-לוֹ
שָׁם
הַיָּמִים, וַיַּשְׁקֵף
אֲבִימֶלֶךְ
מֶלֶךְ
פְּלִשְׁתִּים,
בְּעַד
הַחַלּוֹן; וַיַּרְא,
וְהִנֵּה
יִצְחָק
מְצַחֵק, אֵת,
רִבְקָה
אִשְׁתּוֹ.
Le rire a le sens ici de caresse,
de jeu érotique.
- En Egypte, Joseph refuse de succomber
aux avances de la femme de Poutiphar, officier de Pharaon. Dans un désir de
vengeance, cette femme monte une fable pour discréditer Joseph auprès de son
époux.
Genèse chap 39 vers 14-17: "...elle
appela les gens de sa maison et leur dit: "Voyez! On nous a amené un
Hébreu, pour "rire" de
nous!..."
יד וַתִּקְרָא
לְאַנְשֵׁי
בֵיתָהּ,
וַתֹּאמֶר
לָהֶם לֵאמֹר,
רְאוּ הֵבִיא
לָנוּ אִישׁ
עִבְרִי,
לְצַחֶק
בָּנוּ
יז וַתְּדַבֵּר
אֵלָיו,
כַּדְּבָרִים
הָאֵלֶּה
לֵאמֹר:
בָּא-אֵלַי
הָעֶבֶד
הָעִבְרִי, אֲשֶׁר-הֵבֵאתָ
לָּנוּ--לְצַחֶק
בִּי.
Le rire ici a également le sens de
flirt, de jeu érotique. Là dessus se terminent les versets de la Genèse
relatifs au rire.
- Lors de l'errance dans le désert du
Sinai, le peuple vit que Moïse tardait à descendre de la Montagne où il était
monté à la rencontre de Dieu. Le peuple crut que Moïse l'avait abandonné; il
décida alors d'ériger un Veau d'or pour l'adorer.
Exode chap 32 vers 6: "Ils
se levèrent de bon matin, le lendemain; ils offrirent des holocaustes et
amenèrent des sacrifices rémunératoires; le peuple s'assit pour manger et pour
boire; puis ils se levèrent pour rire
(se divertir)".
ו וַיַּשְׁכִּימוּ,
מִמָּחֳרָת,
וַיַּעֲלוּ
עֹלֹת,
וַיַּגִּשׁוּ
שְׁלָמִים;
וַיֵּשֶׁב
הָעָם
לֶאֱכֹל
וְשָׁתוֹ,
וַיָּקֻמוּ
לְצַחֵק.
Le rire se transforme et devient
ici un rire orgiaque de débauche.
- A cause de Dalilah sa bien-aimée, le
juge Samson est prisonnier des Philistins qui le rendent aveugle pour se venger
de lui. Lors d'une fête, il leur sert d'amusement.
Juges chap 16 vers 25: "Comme
ils étaient de belle humeur, ils dirent: "Faîtes venir Samson pour qu'il
nous divertisse!" Et on le fit venir de la prison, et il les fit "rire", et on le plaça entre les colonnes".
כה וַיְהִי,
כי טוב
(כְּטוֹב)
לִבָּם,
וַיֹּאמְרוּ,
קִרְאוּ
לְשִׁמְשׁוֹן
וִישַׂחֶק-לָנוּ;
וַיִּקְרְאוּ
לְשִׁמְשׁוֹן
מִבֵּית האסירים
(הָאֲסוּרִים),
וַיְצַחֵק
לִפְנֵיהֶם,
וַיַּעֲמִידוּ
אוֹתוֹ, בֵּין
הָעַמּוּדִים.
Le rire prend ici la forme d'un
jeu sadique. On note l’apparition du jeu et du divertissement avec le verbe
« sah’eq », avec la lettre « sin »
- Après la chute de Samarie, Ezéchiel
prophétise et promet un sort identique à la Judée, sa contrée soeur, si elle
continue à être dévoyée.
Ezéchiel chap 23 vers 32: "Ainsi
parle le Seigneur Dieu: "Tu boiras la coupe de ta soeur, si profonde et si
large; elle sera une cause de "rire"
et de moquerie, cette coupe au grand contenu".
לב כֹּה
אָמַר,
אֲדֹנָי
יְהוִה, כּוֹס
אֲחוֹתֵךְ
תִּשְׁתִּי,
הָעֲמֻקָּה
וְהָרְחָבָה;
תִּהְיֶה
לִצְחֹק
וּלְלַעַג,
מִרְבָּה
לְהָכִיל.
Nous avons ici le dernier rire de
la Bible dérivé de la racine "tsadé-hét-qouf". C'est un rire de la
déchéance totale puisque la coupe du châtiment sera bue et provoquera le rire
final de la destruction de la Judée.
On a ainsi évolué progressivement
du rire inconscient, enfantin et paradisiaque d'Abraham vers un rire conscient,
indigné, joueur, intéressé, érotique, orgiaque, sadique, puis destructeur.
Et Sah’aq ?
Mais le rire ne s'arrête pas sur
ces propos! Il existe dans les Prophètes et dans les Hagiographes (mais pas
dans la Bible proprement dite) un mot voisin dont le sens le plus fréquent est
"jouer", "sahaq" ou "sin-hét-qouf" en hébreu. Nous l’avons déjà aperçu à propos de Samson.
Le « sin » connote un
sens aigu, péjoratif qui a donné le péché en anglais et Satan dans de
nombreuses langues.
Sur 35 citations, il n'aurait le
sens de rire véritable que dans que dans 3 d'entre elles, comme dans Ecclésiaste
3/4 "il y a un temps pour pleurer et un temps pour rire", pour nous enseigner la valeur relative des affaires
de ce monde et nous apprendre la mesure.
Ou dans l’Ecclésiaste
7/6 : « Car tel le
crépitement des broussailles sous la marmite, tels
sont les rires des fous. Et cela aussi est vanité! », verset qui décrit le rire dans la folie.
On retrouve aussi le rire dans un
adage des Proverbes 14/13 : « Même
dans le rire le cœur peut souffrir, et la
joie elle-même finit en tristesse »
Les autres mentions ont pour sens
soit jouer, s’amuser, s’égayer, se divertir, soit plaisanter, ricaner ou se
moquer o
Ainsi par exemple, nous avons dans
Proverbes 29/9 : « Quand un
sage est en discussion avec un sot, celui-ci
s'emporte ou ricane, mais de calme, point! »
Proverbes 1/25-26 : « Puisque vous avez repoussé tous mes conseils
et que vous n'avez pas voulu de mes remontrances, 26 en retour je rirai, moi, de votre malheur,
je vous raillerai quand éclatera votre épouvante »
Psaume 52/8 : « Les justes en seront témoins, saisis de
respect, et ils riront de lui. »
Lamentation
1/7 : « Aux jours de
misère et de souffrance, Jérusalem se souvient de tous les biens qu'elle
possédait dans les temps passés. Quand son peuple tomba entre les mains du vainqueur
et que personne ne vint la secourir, les ennemis, en la voyant, se sont divertis de ses ruines. »
« Sah’aq » annonce déjà le rire obtenu par le jeu, peut-être
déjà le jeu de mots.
Le retour au rire originel
Mais un autre mot hébreu nous
suggère, ou nous montre, la voie d'un retour au rire originel d'Abraham.
A travers le jeu, la moquerie, la
dérision, la raillerie et l'hécatombe des valeurs du rire, on perçoit en
filigrane dans le récit biblique, notamment dans les Proverbes de Salomon et
dans les Psaumes de David, le mot "shaa'shaa'"
(shin-a’yin-shin-a’yin), une lueur d'espoir, une flamme dans les yeux. Le
doublet shin-a’yin connote un retour
vers la source (a’yin) grâce à la
transmission (shin).
Ainsi, par le jeu de mots ou
l'interprétation des mots de la Bible, on peut retrouver le bonheur et la joie
limpide du rire d'origine.
Psaume 119/16 : « Je me
délecte de tes préceptes, et
n’oublie point tes paroles »
טז בְּחֻקֹּתֶיךָ
אֶשְׁתַּעֲשָׁע; לֹא
אֶשְׁכַּח
דְּבָרֶךָ.
Psaume 119/47 : « Et je
ferai mes délices de tes commandements, qui me sont bien chers »
מז וְאֶשְׁתַּעֲשַׁע בְּמִצְוֹתֶיךָ,
אֲשֶׁר
אָהָבְתִּי.
Psaume 119/70 : « Leur cœur est bouché comme par la graisse: moi, je fais mes délices de ta Loi »
ע טָפַשׁ
כַּחֵלֶב
לִבָּם;
אֲנִי,
תּוֹרָתְךָ שִׁעֲשָׁעְתִּי.
Psaume 94/19 : « Lorsque les soucis se multiplient dans mon
sein, ce sont tes consolations qui
remettent mon âme en joie »
יט בְּרֹב
שַׂרְעַפַּי
בְּקִרְבִּי--
תַּנְחוּמֶיךָ,
יְשַׁעַשְׁעוּ נַפְשִׁי.
Les clins d'oeil du
"signe", la découverte d'un nouveau sens et parfois d'une essence de
l'Ecriture peuvent déclencher un bien-être intérieur, un ravissement, une grâce
soudaine, voire des tremblements d'extase, proches du rire d'Abraham et de
Sarah.
Le chemin du Retour (ou téshouvah)
peut être différent de celui du trajet habituel, et la lumière qui se réfléchit
dans le miroir de la vie peut avoir un éclat inattendu.
Albert SOUED - décembre 1989 revu en mars 2016