INITIATION AU ZOHAR ou LIVRE DE LA SPLENDEUR
Paganisme et idolâtrie dans le Zohar -Synthèse
Les nations païennes, n'adorant pas le "Dieu Un" des Hébreux, sont appelées nations idolâtres.
Ne saisissant pas bien le sens du "Dieu des
Hébreux", annoncé par Moïse et Aaron, Pharaon dit "Quel
est cet Éternel dont je dois écouter la parole en laissant partir Israël? Je ne connais point l'Éternel
et certes je ne renverrai point Israël."
Pour que Pharaon comprenne, Moïse et
Aaron ont été amenés à lui parler dans son langage, disant qu'ils allaient
partir "sacrifier" à leur dieu, comme si c'était une idole quelconque
érigée dans le désert qui risque de se mettre en colère s'ils s'abstenaient de
sacrifier, et ils précisèrent "de peur qu'il ne
sévisse sur nous, par la peste ou par le glaive"
Le peuple hébreu lui-même mit plusieurs
siècles pour en comprendre le sens et les prophètes n'ont cessé d'expliquer le "Dieu
Un" par opposition aux idoles, comme Isaïe 44/9 que: "Les
fabricants d'images sculptées (idoles) sont tous néant, et leurs beaux ouvrages ne
servent à rien;
eux-mêmes en sont témoins, mais ils ne voient ni ne comprennent, aussi seront-ils confondus"-
et que tout cela n'est que "tohou et bohou", chaos et confusion.
Abraham a été le 1er hébreu à
diffuser la notion de "Dieu Un" grâce à sa compassion, purifiant les païens
par l'eau, symbole de miséricorde.
Le signe physique le plus important de
l'appartenance à la foi en "Dieu Un" est la circoncision au 8ème jour du nouveau né mâle.
On verra pourquoi un peu plus loin.
Les dieux "étranges" ou
"étrangers" sont de l'Autre Côté de l'Arbre de Vie, côté de la mort
et du néant, auquel on accède par l'exagération outrancière de ses passions et
pulsions, notamment la colère et la fornication.
Le "dieu étrange" est source
d'injustice, de perversité, de meurtre, d'inceste, d'abominations sexuelles et
d'idolâtrie. Son représentant est le serpent dont le cavalier est Samael ou Amaleq. Deutéronome
27/21: "Maudit, qui s'accouple avec quelque animal!" Et tout le
peuple dira: Amen!"
L'idolâtrie est du côté de la Rigueur, de
la couleur "sang". Elle est purifiée par l'eau ou l'hysope.
Les images représentatives de l'idolâtrie
sont nombreuses (voir Juges chapitres 18/19), attachées notamment aux tribus
qui ont, à plusieurs reprises, succombé à leurs attraits.
- térafim: il
s'agirait de colifichets permettant de soigner et guérir par suggestion. Idoles
qui servaient à Laban pour pratiquer la sorcellerie et à Bilaa'm
pour faire de la divination
- pessel (pé/samekh/lamed)
a comme sens disqualifier, mais aussi sculpture, gravure et l'expression "pessel mikha" serait un
phallus non circoncis.
- massékha (mém/samekh/khaf/hé)
est un masque, une image fondue dans le métal.
Casser l'image d'une idole, c'est lui
enlever son sens symbolique
La puissance physique ou provenant de la
richesse entraînent l'individu vers l'abîme de l'idolâtrie, de laquelle il
n'est pas aisé d'en sortir.
Le prêtre Yitro
qui officie auprès du "vieux roi fou", le pharaon, s'appelle prêtre
d'On (aleph/waw/noun). "On" =puissance, richesse, vigueur masculine.
Peut se lire aussi aven=
l'idolâtrie, la méchanceté, l'iniquité. Yitro
a fini par se convertir à la foi du "Dieu Un".
Si Israël n'avait pas péché et introduit l'Autre Côté en Terre Sainte, les nations idolâtres ne l'auraient jamais conquise, et Israël n'aurait jamais été exilé de sa terre. D'où: "car nous sommes tombés bien bas", "que ta pitié vienne promptement à nous".
Comme Israël a donné à Satan sa part pour qu'il le laisse seul et en paix, il donne aussi leur part aux nations païennes, soit 70 taureaux à Souccot, afin qu'on le laisse seul et tranquillek sur cette terre ici bas.
Rester dans la foi du "Dieu Un"
exige des efforts, notamment celui de sa transmission, en n'épousant pas de
femme païenne. On aurait une inclination idolâtre dès la naissance.
Quand un peuple vit en paix et n'abrite
aucune personne cherchant querelle, D. a de la compassion pour lui et aucune
rigueur ne lui est infligé, même
s'il adore des idoles. Ceci est en harmonie avec le verset Osée
4/17: " Ephraïm
est collé aux idoles, qu'on le laisse! "
– Ephraïm représente les 10 tribus du Nord qui ont succombé dans l'idolâtrie.
D. place la paix au dessus du monothéisme.
A Pâque, Israël commence à se débarrasser du levain
qui symbolise les forces qui mènent les nations idolâtres, et qu'on appelle "dieux
étranges".
"Séor"
ou "h'amets" sont une même chose, symboles
du degré supérieur des forces représentant "les nations païennes", ennemies d'Israël
et qu'on désigne aussi par "imagination néfaste", "domination étrangère"
ou "dieu étrange"
ou "autres dieux".
Le levain est comme le "mauvais
penchant" qui opère à l'intérieur de l'homme et croît en lui comme du
levain dans la pâte. Il y entre et petit à petit le ronge en étendant son
influence jusqu'à ce que la totalité de son être soit envahie, corps et âme.
C'est ce qu'on appelle "idolâtrie", c'est pourquoi on a écrit Psaume 81/10:
"Qu’il n’y ait pas chez toi de divinité étrangère, ne te prosterne
pas devant un dieu du dehors."
Difficile à contenir, impossible à
éradiquer, l'idolâtrie durera jusqu'aux temps messianiques vus par Zacharie
14/7: " Ce sera un jour unique, Dieu seul le connaît où il ne fera ni
jour, ni nuit; et c'est au moment du soir que paraîtra la lumière"
Albert Soued – 10 septembre 2012.