HONORER SON PÈRE ET SA MÈRE

Ce qui suit est une brève compilation du Midrash Rabba, du Talmud et du Zohar.

D'une façon générale, le commandement d'honorer son père et sa mère est le plus important de tous (Exode 20/12), mais la récompense de tous les commandements est la même: "tes jours s'allongeront sur la "terre" que D. t'a accordée". Quand on honore son père et sa mère, on honore D., et tous les protagonistes ou entités sont concernés simultanément.

On doit honorer ses parents même après leur mort, par une conduite qui ne leur aurait pas fait honte.

Pourquoi a-t-on mis le père avant la mère? Le fils honore sa mère naturellement depuis la nuit des temps. Mais on trouve un verset où la mère est mise avant le père (Lev 19/3), dans le sens du respect et de la crainte, car là aussi, on craint moins la mère, naturellement.

Les obligations du père envers son fils sont doubles, la circoncision et le rachat du premier né.

D'une manière plus précise:

Talmud – Qidoushin 32a: si un père transgresse une des mitsvot ou commandement (par ignorance), le fils ne doit pas lui dire "cela est écrit dans la Torah!" mais plutôt "il y a tel ou tel verset qui dit ceci ou cela". Il faut être précis sans faire honte.

De même "honorer ses parents" passe avant l'accomplissement d'une mitsva. Ainsi "si ton père te demande un verre d'eau, alors que tu t'apprêtais accomplir une mitsva, que fais-tu?" D'après Eleazar ben Mathias, "comme la mitsva doit être aussi bien réalisée par ton père que par toi, tu honoreras ton père après avoir accompli la mitsva". D'après Ishi ben Yehouda, "comme la mitsva peut être accomplie par quelqu'un d'autre, tu honoreras ton père d'abord". La halakha a opté pour l'avis du second maître.

Zohar –shemot 90 a/b. Dans ce texte, les dix commandements sont appariés deux par deux, comme si on joignait les deux mains. Le cinquième commandement d'honorer son père et sa mère est mis en regard du dixième, qui stipule de ne pas convoiter la femme de son prochain, dans le sens où les parents doivent d'abord être dignes d'être honorés, mais ce rapprochement découle aussi du risque d'une incertitude sur la relation père/fils en cas d'adultère, et en conséquence, de l'éventuelle impossibilité du père d'être honoré par un fils.

Albert SOUED - Octobre 2000

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