Bible & Qabalah - Initiation au Zohar
La Haine selon le Zohar
Genèse 3/16: "A la femme il dit: "J'aggraverai tes
labeurs et ta grossesse; tu enfanteras avec douleur; la passion t'attirera,
vers ton époux, et lui te dominera."
Rabbi Yossi dit: le verset commence par le mot "af" (si & colère) et le serpent amena la colère sur le monde. Il dit à la femme: c'est avec cet arbre (de la Connaissance) que Dieu a créé le monde; manges-en, et tu seras comme Dieu, connaissant le bien et le mal, car c'est par cette connaissance qu'on l'appelle Dieu.
Rabbi Yéhoudah dit: il n'a pas parlé ainsi. Car s'il avait dit que Dieu avait créé le monde à l'aide de cet arbre, il aurait été dans le vrai, car c'est vraiment l'arbre qui est une hache qui a taillé le monde. Le serpent a en fait dit: "Manges de cet arbre et tu créeras des mondes. C'est parce que Dieu le sait qu'il t'a ordonné de ne pas en manger. Et l'adage dit que "tout artisan hait tout compagnon de son métier"
Rabbi Ish'aq s'exclame: le discours du serpent est un tissu de mensonges ! Dieu n'a pas dit de ne pas manger de tous les arbres du jardin, bien au contraire, il a autorisé tous les arbres sauf un seul.
Rabbi Yossi continua son discours: en fait par son intervention Dieu interdit à Adam l'idolâtrie, l'injustice et le meurtre, l'inceste etc… Mais alors pourquoi toutes ces interdictions, alors qu'Adam est le seul humain sur terre ?
En fait ces interdictions sont liées à l'arbre en question. Et celui qui en mange provoque une séparation dans le jardin d'Eden et une association avec un monde extérieur lié à un Autre Côté (le mal, la mort). Cet Arbre porte en lui les germes du Mal, de l'idolâtrie (adoration des anges), du meurtre (il est du côté de la rigueur et du sang) et de l'adultère (côté féminin, l'arbre suggère rendez-vous et séduction)
(Zohar I/36a)
Genèse 6/5:
"L'Éternel vit que les méfaits de l'homme se
multipliaient sur la terre, et que le produit des pensées de son cœur était
uniquement, constamment mauvais;"
Corrompue était toute chair.
Mais Rabbi Hiya cita le texte de Yonah 3/10
concernant le repentir: "Dieu, en effet, considérant leur conduite,
voyant qu'ils avaient abandonné leur mauvaise voie, revint sur la calamité
qu'il leur avait annoncée et n'accomplit pas sa menace."
Regardez maintenant lorsque les fils de
l'homme sont justes et observent la loi de la Torah, la terre se revigore et se
remplit de joie, parce que la Shékhinah est alors présente, le bonheur étant
partagé Haut et Bas.
La Présence divine est rejetée lorsque
l'homme pèche devant son maître et la terre se corrompt, un esprit d'ailleurs
rôde sur le monde apportant la corruption.
C'est dans ce sens là qu'on dit qu'Israël --
par son action dans le Bien -- renforce Elohim et la Shékhinah, rendant ce
monde-ci plus sûr.
Si Dieu préserve, Israël péchait, alors
comme dit le Psaume 57/6: "Montre, ô Dieu, ta grandeur qui dépasse les
cieux; que ta gloire brille sur toute la terre!", sous-entendant que
la présence Divine était alors occultée. Pourquoi ? Psaume 57/7: "On
avait dressé des filets sous mes pas pour me faire ployer mon âme- (kafaf
nafshi), on avait creusé une fosse (sih'ah) devant moi: ils y sont tombés
eux-mêmes. Sélah!", En effet, dans ce cas, avec leur violence et leur haine gratuite, les nations
se lèvent pour détruire.
La même chose survint à la génération du
déluge dont les actions violentes ont mené à une haine mutuelle et aux luttes intestines.
On peut penser que la même chose pourrait s'appliquer
à la Terre d'Israël.
(Zohar I/61b)
Genèse 11/8: "Le Seigneur les dispersa donc de ce
lieu sur toute la face de la terre, les hommes ayant renoncé à bâtir la ville"
Rabbi Yossi et Rabbi Hiya se promenaient
ensemble, devisant et Rabbi Yossi dit : et si on discutait d'un verset de la
Torah pour en tirer une idée nouvelle ! Alors il commença en citant Deutéronome
23/15: "Car l'Éternel, ton Dieu, marche au centre de ton camp (mit-halekh
beqerev mah'anekha) pour te protéger et pour te livrer tes ennemis: ton camp
doit donc être saint. Il ne faut pas que Dieu voie chez toi une chose malhonnête,
car il se retirerait d'avec toi."
La terminologie employée est "mit-halekh",
en train de marcher ou de parcourir, comme dans le passage de Genèse 3/8 après
l'incartade du 1er couple: "Ils entendirent la voix de
l'Éternel-Dieu, parcourant
le jardin du côté d'où vient le jour. L'homme et sa compagne
se cachèrent de la face de l'Éternel-Dieu, parmi les arbres du jardin".
Cette même force ou énergie apparut devant
Israël pendant la traversée du désert en Exode 13/21: "L'Éternel les guidait, le jour,
par une colonne de nuée qui leur indiquait le chemin, la nuit, par
une colonne de feu destinée à les éclairer, afin qu'ils puissent marcher jour
et nuit", et c'est la même force qui accompagne un voyageur comme dans
le Psaume 85/14: "La justice marche au-devant de lui, et trace la
route devant ses pas." Cette force va devant un homme vertueux pour le
délivrer de ses "ennemis", le sauvant des forces de l'Autre Côté (le
Mal, la Mort). Il est important qu'un homme s'éloigne du péché et se purifie.
Comment ? Comme il est écrit, "ton Camp doit être saint=qadosh!", c'est
à dire tes membres. La chose malhonnête, c'est l'indécence, que Dieu abhorre, hait. "Davar" est
cette chose/parole obscène que les pécheurs eux-mêmes vilipendent.
(Zohar I/76a)
Genèse 12/1: " L’Éternel
avait dit à Abram: "Éloigne-toi de ton pays, de ton lieu natal et de la
maison paternelle, et va au pays que je t'indiquerai"
Rabbi Abba introduit les propos liés à
Isaïe 47/12/ "Écoutez-moi, hommes au cœur endurci (abiré lev), si
éloignés du bien (hareh'oqim mitsedakah)!". Il dit: le cœur des
pécheurs est obstinément fermé aux chemins et aux sentiers de la Torah et ils
n'en sont nullement intéressés, leur coeur s'endurcit et ne se repentit pas,
c'est pourquoi on dit qu'ils sont "obstinés du coeur", éloignés de la
justice, loin de la Torah.
Rabbi Hézeqiah dit: loin de Dieu, loin de la justice; loin de la justice,
loin de la paix, comme dans Isaïe 48/22: " Point de paix,
dit l'Eternel, pour les méchants!"-
Abraham a essayé de se rapprocher de Dieu
et y réussit, Psaume 45/8: "Tu aimes la justice, tu hais l’iniquité;
voilà pourquoi Dieu, ton Dieu, t’a consacré par une huile d’allégresse, de
préférence à tes compagnons."
(Zohar
I/77a)
Genèse 27/28: " Puisse-t-il
t'enrichir, le Seigneur, de la rosée des cieux et des sucs de la terre, d'une
abondance de moissons et de vendanges!"
Rabbi Abba dit: ici, on doit faire le lien
avec le Psaume 120/1-2: "Cantique des degrés. Vers l’Eternel j’ai crié
dans ma détresse, et il m’a exaucé. 2 Seigneur, délivre-moi des lèvres mensongères, de la langue perfide"
David chantait de nombreux hymnes et chants
devant le Tout Puissant dans le but de parfaire son niveau, se faisant ainsi un
nom, comme il est écrit dans 2Samuel 8/13: "Quand il revint de battre
la Syrie, David se fit encore un nom en battant dix-huit mille hommes dans la
vallée du Sel"
Dans le psaume, David fait allusion à la
relation de Jacob avec son père, eu égard à Esaü.
Rabbi Eléazar dit que c'est Jacob qui récita
ce psaume lorsque son père Isaac lui dit de s'approcher de lui pour qu'il le
sente et pour savoir s'il était vraiment son fils Esaü. Ce fut un grand moment
de détresse pour Jacob, craignant que son père ne découvre le subterfuge. On
sait que Jacob reçut la bénédiction de son père Isaac qui confondit ses mains
poilues avec celles de son frère. Et c'est là où Jacob récita ce psaume.
L'expression "lèvres
mensongères" se réfère à Esaü qui est nommé ainsi parce qu'il
était aussi rusé et tortueux que le serpent qui a apporté la malédiction et les
défauts sur le monde.
Comme dit l'adage "Le serpent mord
et tue, mais ne ressent aucune satisfaction"- La langue mensongère est
celle avec laquelle le serpent trompa Adam et Eve et leur apporta le malheur,
ainsi qu'au monde entier, jusqu'à ce que Jacob vint et prit de lui toutes les
bénédictions. Psaume 120/4: "[pareille] aux flèches des guerriers,
aiguisées aux charbons ardents des genêts? "-
"les flèches aiguisées des guerriers" fait allusion à Esaü qui nourrit sa haine à l'égard de
son frère Jacob lequel a recueilli les "bénédictions" du
père qui lui étaient destinées.
(Zohar
I/142b-143a)
Genèse 37/2: " Voici
l'histoire de la descendance de Jacob. Joseph, âgé de 17 ans, menait paître les
brebis avec ses frères. Passant son enfance avec les fils de Bilha et ceux de
Zilpa, épouses de son père, Joseph débitait sur leur compte des médisances à
leur père"
Rabbi Abba dit: ce nombre 17 est
significatif, il correspond aux années de joie et d'honneur du séjour de Jacob
en Egypte, entouré de ses fils, avec Joseph comme 1er ministre,
années que le SbS lui accorda en compensation du deuil prolongé qu'il a dû
subir en l'absence de son fils Joseph.
Rabbi Hiya discourut sur les versets de Job
34/10-11: "C'est pourquoi, gens d'intelligence, écoutez-moi: loin de
Dieu l'iniquité et du Tout-Puissant l'injustice! 11 Car il paie
chacun selon ses œuvres et lui assigne le sort mérité par sa conduite ".
En créant l'univers Dieu voulut qu'il soit
fondé sur la justice, et tout ce qui était créé devait être pesé sur la balance
de la justice, afin d'éviter que le monde ne périsse. Dieu le protégea par la
miséricorde, qui tempère la pure justice et empêche ainsi le monde d'être
détruit. Le monde ne perdure que grâce à cette protection.
Mais vous allez alors me demander comment
se fait-il qu'un homme soit puni par Dieu sans raison, qu'un homme juste puisse
souffrir terriblement ? La réponse est que Dieu aime cet homme là, Il écrase
son corps pour donner plus de force à son âme, pour le rapprocher de Lui, dans
son amour. Dieu aime ceux qui ont une âme forte et Dieu hait ceux qui sont solides de corps avec une âme faible.
Les Justes qui souffrent trouvent leur récompense dans le monde à venir.
Onkelos avait commenté le verset du
Deutéronome 7/10: "mais qui punit ses ennemis directement (oumeshalem
léssine-av), en les faisant périr, et n'ajourne point, à l'égard de son
contempteur (lo yéah'ar léssonne-o), le paiement qui lui est dû."-
Le Juste dont le corps est brisé est le
bien aimé du SbS.
(Zohar I/180b)
Genèse 37/3: " Or Israël préférait Joseph à ses autres enfants parce qu'il était le fils de sa vieillesse; et il lui avait fait une tunique à rayures."
Rabbi Eléazar dit que Dieu tient en affection Israël au
dessus de toutes les nations idolâtres, et cite Isaïe 26/20: "Va, mon peuple, retire-toi dans tes demeures, et ferme les portes
derrière toi; cache-toi un court instant, jusqu'à ce que la bourrasque soit
passée."-
Il y a 3 moments dans la journée où le
monde est susceptible de châtiment, et à ces moments là, l'homme doit être sur
ses gardes. Nous en avons parlé longuement ailleurs. Quand le moment arrive et
que la mort s'acharne sur la cité, l'homme ne doit pas circuler seul à ciel
ouvert, et doit plutôt s'enfermer comme a fait Noé dans l'arche au moment du
déluge, se protégeant de l'ange destructeur. Il faut donc s'enfermer et laisser
passer l'orage. C'est parce que Dieu tient en affection Israël et le rapproche
de Lui que les nations
idolâtres haïssent Israël. Elles se sentent rejetées, alors
qu'Israël qui est chéri est proche de Dieu.
De la même façon, c'est par amour pour Joseph que Jacob fit surgir la haine de ses autres fils qui conspirèrent contre leur frère pour le tuer. Alors imaginez la haine des nations idolâtres contre Israël…! Voilà les conséquences d'un amour excessif qu'on montre à un enfant au détriment des autres: Joseph a été exilé et a souffert, son père le rejoignit en exil, et la Shékhinah est partie avec eux et tout cela, à cause d'une tunique bariolée qui a été confectionnée spécialement pour Joseph.
(Zohar I/182b-183a)
Exode 21/10:
"S'il lui en adjoint une autre, il ne devra point la
frustrer de sa nourriture, de son habillement, ni du droit conjugal"
Les enfants des hommes ne savent pas ni ne
perçoivent combien sont exaltantes les actions du SbS, mais aussi étranges
vis-à-vis de la réalité, qui elle ne regarde ni à droite ni à gauche. Il est
question ici de transmigration de l'âme qui est rejetée de l'autre monde et qui
revient car, dans ce monde-ci, elle avait refusé d'avoir une descendance,
n'ayant pu trouver un partenaire féminin idéal.
Lorsqu'un homme divorce d'une 1ère
femme, l'autel verse des larmes, car l'autel est l'image féminine de la
Shékhinah ou Présence divine ou Communauté d'Israël. Car alors cette pierre de
fondement de l'Arbre de Vie est alors fracturée.
L'âme rejetée dans l'autre monde pourra
alors revenir s'unir avec une femme divorcée, comme il est dit dans Deutéronome
24/1-3: "Quand un homme aura pris une femme et cohabité avec elle; si
elle cesse de lui plaire, parce qu'il aura remarqué en elle quelque chose de
malséant, il lui écrira un libelle de divorce, le lui mettra en main et la
renverra de chez lui. Si, sortie de la maison conjugale, elle se remarie et
devient l'épouse d'un autre homme, et que ce dernier, l'ayant prise en haine (sineah),
lui écrive un libelle de divorce, le lui mette en main et la renvoie de chez
lui; ou que ce même homme, qui l'a épousée en dernier lieu, vienne à mourir"
– Quel est le sens de "autre" ? C'est le même "autre" qu'on
trouve dans Job 8/19: "Vois, c'est là le triomphe de sa destinée; d'autres
pousseront de cette même poussière" (hen Hou méssos darkho, ou méa'far
ah'er yismah'ou).
(Zohar II/102b-103a)
Exode 25/23: "Tu feras ensuite une table de bois
de chittîm, longue de deux coudées, haute d'une coudée et demie".
Rabbi Hiya et Rabbi Yossi marchaient
ensemble et devisaient sur un verset de l'Ecclésiaste 9/8: "Qu'en tout
temps tes vêtements soient blancs, et que l'huile ne cesse de parfumer ta tête",
alors qu'un certain commerçant les suivait.
Rabbi Yossi: nous devons concentrer nos
pensées sur les mots de la Torah, car le SbS est devant nous et il est temps de
lui accorder ce service. Et là, il reprit les mots du Psaume 119/126: "Le
temps est venu d’agir pour l’Eternel: on a violé ta Loi"- Les
Compagnons ont déjà commenté ce verset, dit-il. Mais on peut ajouter que lorsque
dans le monde, on étudie la Torah et qu'on la suit, le SbS se réjouit de son
travail et les fondements de ce qu'il a créé se consolident et il appelle toute
la famille céleste pour lui dire: "Regardez mes enfants sur terre, comme
ils sont saints, comme la Torah est couronnée en leur sein, et leur diligence à
l'étudier!" et aussi Psaume 8/5: "Qu’est donc l’homme, que tu
penses à lui? Le fils d’Adam, que tu le protèges?" (ma
enosh ki tizkérénou, ou ben Adam ké tifkédénou).
Alors voyant la joie du Seigneur, toute cette
famille d'en Haut se met à chanter comme 2Samuel 7/23: " Et y a-t-il, comme ton peuple, comme Israël, une seule nation sur
la terre que des dieux soient allés délivrer pour en faire leur peuple, lui
assurant ainsi un nom, opérant pour vous des choses grandes et imposantes comme
tu as agi envers ton pays, en faveur de ton peuple que tu as arraché pour toi à
l'Egypte, à des peuples et à leurs divinités?"
Quand Israël néglige la Torah, la force du
Seigneur faiblit, comme il est dit dans Deutéronome 32/15: "Yechouroun,
engraissé, regimbe; tu étais trop gras, trop replet, trop bien nourri et il
abandonne le Dieu qui l'a créé, et il méprise son rocher tutélaire! "
et dans 2Chroniques 18/18: "Ecoutez donc, reprit Mikhayou, la parole de
l’Eternel: j’ai vu le Seigneur assis sur son trône, tandis que toute l’armée
céleste se tenait debout à sa droite et à sa gauche "-
Ainsi il est temps que ce qui reste comme
Justes se couvrent le flanc et dispensent des actes de justice, afin que les
légions d'en Haut se renforcent. Alors il est temps aussi de se remettre à
appliquer la Torah et à l'étudier…
Rabbi Yossi dit: De temps à autre, il y a
comme dit l'Ecclésiaste 3/8: " un temps
pour aimer et un
temps pour haïr, un temps pour la guerre et un temps pour la
paix " (e't lééhov, wéét lisno)-
Ceci est le mystère la foi, il y a un temps
de bonne volonté et de grâce, c'est le temps d'aimer Dieu, mais il y a aussi un
temps "autre",
c'est le mystère "des autres dieux", c'est un temps qui doit être haï par l'homme et
il doit s'en prémunir. "Temps
de la haine" à propos duquel le Lévitique 16/2 dit: "
et il dit à Moïse: "Signifie à Aaron, ton frère, qu'Il
ne peut entrer à toute heure dans le sanctuaire, dans l'enceinte du voile,
devant le propitiatoire qui est sur l'arche, s'il ne veut encourir la mort; car
je me manifeste, dans un nuage, au-dessus du propitiatoire."
Voilà quand Israël étudie la Torah avec
diligence et garde les commandements on parvient au temps du "mystère de
la sainte foi", mais lorsque la Torah est négligée, vidée de son contenu,
ceci est un temps d'incompréhension, dépourvu de totalité et de lumière. Le
temps est ainsi élevé ou rabaissé, selon l'action d'Israël.
(Zohar
II/155a)
Exode 30/12: " Quand tu
feras le dénombrement général des enfants d'Israël, chacun d'eux paiera au
Seigneur le rachat de sa personne lors du dénombrement, afin qu'il n'y ait
point de mortalité parmi eux à cause de cette opération"
Isaïe 66/5: " Ecoutez
ce que dit l'Eternel, vous qui révérez sa parole: "Vos frères qui vous haïssent, vous
repoussent pour faire honneur à mon nom, ils disaient :
"Que Dieu manifeste donc sa gloire, pour que nous ayons le spectacle de
votre joie!" Eh bien! Ceux-là seront confondus" – Ceux qui
révèrent la parole de l'Eternel sont ceux qui ont enduré beaucoup de malheurs
et beaucoup de reproches, l'un envers l'autre, comme dans Jérémie 30/5: "C'est
bien ainsi que s'exprime l'Eternel Nous entendons des cris d'effroi; c'est la
terreur, ce n'est pas la paix!" – Ceux qui vous haïssent sont les
descendants d'Esaü, ils vous rejettent parce qu'ils vous considèrent comme impurs come il
est dit dans Lamentations 4/15: "Hors d'ici, impurs que vous êtes!
leur criait-on; hors d'ici, hors d'ici! Ne touchez rien!" C'est ainsi
qu'ils se sont dispersés, errant çà et là, tandis que l'on disait parmi les
peuples: "Il ne faut pas qu'ils restent plus longtemps!"
Aucun peuple au monde ne méprise autant Israël que les fils d'Esaü/Edom qui les
traitent d'aussi impurs que les menstrues.
(Zohar
II/188b)
Lévitique 6/13:
" Voici l'offrande qu'Aaron et ses fils présenteront
au Seigneur, chacun au jour de son onction: un dixième d'êpha de fleur de
farine, comme oblation, régulièrement; la moitié le matin, l'autre moitié le
soir"
Rabbi Hiya dit qu'en ce jour les nations
idolâtres viennent à bout de leurs bénédictions et entrent en jugement;
parallèlement Israël est au bout de ses punitions et entre dans l'ère bénie. Le
8ème jour de l'Assemblée, ils se réjouissent dans le Roi et
reçoivent de Lui les bénédictions de toute l'année. La joie est réservée au
seul Israël, invité privilégié du Roi qui peut alors lui demander ce qu'il
veut. Il est dit ainsi dans Malachie 1/2-3: "Je vous ai pris en
affection, dit l'Eternel! Vous répliquez: "En quoi nous as-tu
témoigné ton amour?" Esaü n'est-il pas le frère de Jacob? dit l'Eternel;
or, j'ai aimé Jacob, 3 mais Esaü, je l'ai haï, si bien que j'ai
livré ses montagnes à la dévastation et son héritage aux chacals du désert"
–
Rabbi Yossi dit: On voit qu'Esaü était
dominant et prospère, avec de belles cités et un grand pouvoir, et pourtant il
est dit dans Malachie 1/3: "mais Esaü, je l'ai haï, si bien que j'ai livré ses
montagnes à la dévastation et son héritage aux chacals du désert."
Rabbi Abba lui répondit: c'est une façon de
parler. Quand le SbS prononce un décret et le place dans ses archives,
l'Ecriture en parle comme si c'était déjà fait. Il en est de même de toutes les
bénédictions d'Israël décrétées par Dieu, comme dans Ezéchiel 17/24: "Et
tous les arbres des champs sauront que moi, l'Eternel, j'ai humilié un arbre
élevé et élevé un arbre humble, j'ai desséché un arbre vert et fait fleurir un
arbre sec; moi l'Eternel, j'ai parlé et agi"
(Zohar III/32a)
Lévitique 26/15: " si
vous dédaignez mes lois et que votre esprit repousse mes institutions, au point
de ne plus observer mes préceptes, de rompre mon alliance"
Rabbi Yossi cite alors le Proverbe 3/11:
" Ne rejette pas l'admonestation (al tim-ass)
de l'Eternel, ne t'insurge pas (al taqots) contre sa réprimande;"- Car
Israël est le bien aimé de Dieu. De bonne grâce, Dieu l'admoneste pour le
ramener dans le droit chemin, comme un père affectueux à l'égard de son fils,
qui tient à la main le fouet prêt à sévir quand il le faut, pour le maintenir
sur la bonne voie et l'empêcher de s'égarer à droite ou à gauche.
Cependant celui que Dieu n'aime pas et hait, il
ne le réprimande point ni ne le menace du fouet. Et c'est ainsi que nous
interprétons le verset de Malachie 1-3: "Je vous ai pris en affection,
dit l'Eternel! Vous répliquez: "En quoi nous as-tu témoigné ton
amour?" Esaü n'est-il pas le frère de Jacob? dit l'Eternel; or, j'ai aimé
Jacob, 3mais Esaü, je l'ai haï,
si bien que j'ai livré ses montagnes à la dévastation et son héritage aux
chacals du désert."
"Al taqots" dans le proverbe cité
ci-dessus est lié à "qotsim" les épines, car la réprimande est comme une
épine dans la chair de l'homme, et celui-ci ne doit pas fuir.
(Zohar
III/114b)
Nombres 6/27: "Ils imposeront ainsi mon nom sur
les enfants d'Israël, et moi je les bénirai"
Cette bénédiction est étendue aux prêtres
eux-mêmes comme dans Genèse 27/29: "Que des
peuples t'obéissent! Que des nations tombent à tes pieds! Sois le chef de tes
frères et que les fils de ta mère se prosternent devant toi! Malédiction à qui
te maudira et qui te bénira soit béni!"
Un prêtre non aimé du peuple ne devrait pas
faire de bénédiction lui-même. Il est arrivé qu'un tel prêtre ait béni le
peuple qui ne l'aimait point, il s'est transformé aussitôt en un tas d'os.
Alors qu'un autre prêtre l'a fait sans problème. Ainsi le Proverbe 22/9 dit: "Celui qui
a bon cœur sera béni (tov a'yin hou yéborakh), car il partage son pain avec le
pauvre (ki natane milehmo ladal)"
- "Yéborakh" ou sera béni, peut être lu "yébarekh",
bénira.
Rabbi Yitsh'aq a dit: notez que le méchant
Bila'am qui devait bénir Israël, lui envoya le mauvais œil, afin que sa
bénédiction ne se réalise pas. Mais l'Ecriture dit dans Nombres 24/3: "et
il proféra son oracle en ces termes: "Parole de Balaam, fils de Beor,
parole de l'homme au clairvoyant regard (shatoum haa'yin)"
"Shatoum" peut être lu
"sétoum", fermé, le point sur le "shin" étant renvoyé à
droite.
C'est-à-dire que l'ennemi le plus haï par Israël avait fermé ses
yeux lors de la bénédiction afin qu'elle ne se réalise pas.
(Zohar
III/147b)
Résumé et Conclusions
Le sentiment de haine se trouve du côté de
la rigueur sur l'Arbre de Vie, à gauche, alors que l'amour est du côté de la
compassion, à droite. L'homme aime ou hait quelqu'un ou quelque chose,
naturellement, sentiment qui vient des entrailles. Par analogie, le divin
rencontré dans l'espace intermédiaire, appelé "Arbre de Vie", lui
aussi aime et hait.
L'Homme hait son semblable qui a la même
activité que lui, ou le même métier; il le hait surtout en période de crise. La
haine nait de l'injustice, de l'iniquité. Il est préconisé de haïr cette
injustice, cette iniquité plutôt que son semblable.
En tant que groupe, on attise la convoitise
et la haine quand on réussit, en tant qu'aimé et même préféré de D.
Quand on s'éloigne de D., on attire le Mal
et, avec lui, la haine des autres.
Il y a des moments de haine collective
incontrôlables et il est recommandé de s'en prémunir en se réfugiant dans
"une arche de Noé", le temps du passage de l'Ange destructeur.
La promiscuité peut être à l'origine d'une
haine; quand on arrive à haïr son conjoint, il vaut mieux divorcer, mais la
justice doit prévaloir dans le partage des ressources.
D. aime la force de l'âme et hait celle du
corps physique. D. aime le Juste et le met à l'épreuve, alors que le Méchant
n'est pas éprouvé car voué aux gémonies.
D. hait l'indécence et l'iniquité. D. a
créé le serpent-Satan (appelé aussi Autre Côté) pour l'équilibre du monde et sa
pérennité, mais il le hait. Le Bien ne peut exister tout seul, car il pourrait
disparaître sans qu'on s'en aperçoive. Le Mal a été créé le second jour par
nécessité d'équilibre et c'est à l'homme de discerner le Bien et le Mal, de
faire le Bien et de tenir à distance le Mal, en lui donnant "un os à
ronger". Le serpent du Mal peut triompher en l'absence d'action du Bien.
Essav-Esaü, image de Rome, est assimilé au
Serpent du Mal. Fils aîné d'Isaac, il a vendu son droit d'aînesse pour un plat
de lentilles à son frère jumeau Jacob-Israël dont il est jaloux et qu'il hait.
Usant un subterfuge digne de lui, Rébecca la mère a réussi à faire bénir son
fils cadet à la place de l'aîné, considéré comme étant indigne de recevoir ces
bénédictions d'aîné.
De même Joseph, fils préféré de
Jacob-Israël, raillait ses frères qui ne l'aimaient point. Il a suscité leur
haine, quand il a reçu seul un cadeau de choix de son père, une tunique rayée
et bariolée.
Joseph, fils préféré de Jacob-Israël,
suscite la haine de ses frères qui le jettent dans un puits. Jacob-Israël est
haï par son frère jumeau Esaü parce ce qu'il a reçu les bénédictions de leur
père à sa place. Israël, peuple préféré de D. est haï, vilipendé et persécuté
par les nations idolâtres notamment.