TROIS TABLEAUX LIÉS

Je vois une tapisserie inachevée. Puis je vois une pâtisserie allongée, genre cigare, baignant dans une sauce rouge. Je veux aider à sa cuisine, mais mon époux affirme qu'il sait comment faire. Puis un bateau apparaît portant un fanal risquant de s'éteindre, sur une mer agitée. Je protège la flamme qui ne s'éteint pas.

Mots clés : tapisserie, pâtisserie, rouge ; bateau, lumière du fanal, flamme, mer agitée.

Femme, 52 ans, avocate.

Ce rêve fait suite au précédent. Première séquence : la vie s'écoule sans qu'on ait pris soin de résoudre certains problèmes tapis dans l'inconscient et oubliés. Est-ce une vie achevée, vivons-nous vraiment notre véritable destin ? Deuxième séquence : scène de désir sexuel exacerbé et non-satisfait qui nécessiterait une plus grande motivation de la rêveuse. Troisième séquence : malgré les difficultés affectives liées à l'enfance et au rapport agité à la mère, la rêveuse a réussi à maintenir la flamme de l'amour conjugal et n'a pas " pâti " des complexes de culpabilité refoulés dans l'ombre.

SAUT EN PARACHUTE - Je suis à la douane d'un aéroport luxembourgeois en bord de mer, et je voulais rentrer chez moi. L'hôtesse de l'administration me dit qu'elle ne pouvait pas me faire embarquer, ayant terminé son service, ce jour-là. Elle me demande de revenir mardi. Je lui explique qu'il n'y avait que sept données à introduire dans l'ordinateur et que c'était facile. Je traverse le comptoir pour lui expliquer comment faire, puis je m'embarque dans un petit avion où il y avait dix passagers. Un peu éméché, le pilote commence à faire des loopings, en rigolant. J'étais tranquille et relax, c'était le coucher du soleil. Les passagers ne semblaient pas contents et mon voisin me signale que ce petit jeu du pilote pouvait être dangereux. Puis tout d'un coup c'est la nuit, l'avion semblant immobile ainsi que tous les passagers. Je me dis qu'il fallait que je m'en sorte vite ! Je cherche et trouve un parachute, puis je saute. Je me dis " Dommage qu'il fasse nuit ! Je ne vais pas pouvoir apprécier le paysage ! " J'appréhende le contact avec le sol, mais tout se passe doucement et je me retrouve sur une plage, au clair de lune.

Mots clés : luxembourgeois, aéroport, ordinateur, bord de mer, avion, coucher de soleil, nuit, parachute, plage, clair de lune, 7 et 10.

Homme, 24 ans, étudiant.

Le rêveur éprouve le besoin de se libérer d'une vie somme toute tranquille et bourgeoise (peut-être même luxueuse). Il est en conflit avec son côté féminin, son anima, son côté intuitif et sensible. Il cherche d'urgence une voie vers l'esprit et les idées. Avec cet objectif, il arrive à convaincre son anima de son projet en lui montrant la voie tracée. Il s'envole vers de nouveaux horizons, mais son projet artistique est grandiose, dépassant même ses désirs. Les idées fusent, mais finissent par tourner en rond. Ayant fait le tour de la question et l'évolution possible n'étant que le silence de la mort de sa vie instinctive, le rêveur commence alors à se sentir en danger. Son inconscient émerge pour le mettre en garde contre ses idées ambitieuses et prématurées. Il arrive à s'en sortir et amorce calmement une descente planée vers des instincts contenus, vers une lente transformation de son être en direction de la terre et de l'eau, vers son anima. Il le regrette, mais il comprend qu'on ne peut pas brûler les étapes, qu'il est trop jeune et qu'il faut qu'il crée et qu'il fertilise, en se mettant en harmonie avec son anima. Alors les pieds sur terre, il pourra créer et se réaliser concrètement et pas simplement admirer le paysage de loin. Le rêveur n'est pas encore un ange, il faut qu'il vive sa vie d'homme pleinement, en mettant les mains à la pâte si nécessaire.

Retour